La société People and Baby vient de l'annoncer: la crèche Berlingots de Behren-lès-Forbach fermera définitivement ses portes le 30 juin 2022. Un coup dur pour les parents des 77 enfants accueillis dans la structure. Une maman témoigne.
Jamais elle n'aurait imaginé devoir faire face à la fermeture de sa structure d'accueil pourtant la nouvelle est tombée comme un couperet, par mail, le mercredi 16 février 2022. "Suite à la décision unilatérale de votre mairie de stopper toute aide financière malgré notre volonté de dialoguer avec ces services, People&Baby ne pourra pas porter seul le poids financier que représente la crèche, et c’est donc avec beaucoup de regrets, que nous nous verrons dans l’obligation de programmer si rapidement sa fermeture au 30 juin 2022."
Une décision incompréhensible pour cette maman. "C'est violent ! Nous sommes choqués et vraiment peinés. Au lendemain de l'annonce, de nombreux parents étaient en pleurs, désemparés" confie Elise Saber. Sa fille, âgée de 3 ans, va rentrer à l'école en septembre mais elle comptait sur la structure pour l'accueillir les mercredis et durant les vacances scolaires. Son fils de 6 mois doit, quant à lui, rentrer à la crèche au mois d'avril. "J'ai démarché d'autres structures mais il n'y a aucune place. Alors je songe à arrêter de travailler. Je le ferai si je n'ai pas le choix."
"Nous sommes pris en otage"
La société People and Baby, gestionnaire de la crèche, justifie la fermeture de la crèche par la décision de la commune de Behren-lès-Forbach de stopper son aide financière. Le maire dénoncerait quant à lui le chantage d'une société privée déficitaire. Ni l'un, ni l'autre n'ont souhaité donner suite à nos demandes d'entretiens.
Elise Saber ne veut pas rentrer dans ce genre de considérations politiques ou financières, mais au milieu de tout cela, ce sont les enfants qui vont payer les pots cassés. Et plus particulièrement ceux de la commune concernée comme l'explique dans son mail la société gestionnaire: "Les 43 enfants domiciliés sur Behren, qui occupent les 20 places réservées par la mairie, ne pourront plus être accueillis à partir du 1er mars, date de fin d’engagement de la commune".
De quoi faire bondir Elise Saber, qui se veut ici porte-parole des parents. "On a le sentiment d'être pris en otage. Comment une structure qui doit veiller au bien-être des plus jeunes peut décider du jour au lendemain de mettre des enfants à la rue ? Comment voulez-vous trouver un nouveau mode de garde en si peu de temps ? C'est impossible ! Beaucoup de parents vont se retrouver sans solution."
Abandonnés à leur sort, les parents ont donc décidé de demander de l'aide dans un courrier adressé ce lundi 21 février aux pouvoirs publics et aux élus locaux. Le délai parait toutefois un peu court.
