L'usine à rails d'Hayange est toujours à vendre et les syndicats s'inquiètent des véritables intentions du repreneur pressenti, Greybull Capital. Un comité d'entreprise a eu lieu ce jeudi 28 janvier pour examiner le dossier. Les représentants du personnel ont déposé un "droit d'alerte".
L'investisseur Greybull Capital est toujours le seul en lice pour acquérir l'usine au groupe indien Tata, qui se débarasse de son activité "produits longs".
Les représentants salariés n'ont obtenu aucune garantie sur le plan d'affaires du candidat et donc sur la pérennité du site.
Les explications d'Emmanuel Bouard
Présent au comité d'entreprise, Marc Meyohas, le patron de Greybull Capital, a annoncé 280 millions d'euros d'investissement, d'ici à 2020, sur les usines qu'il rachèterait à Tata, en France ou en Grande-Bretagne. Mais sans préciser sur lesquelles il porterait cet effort, pour quels objectifs stratégiques. Et sans garantie sur sa solidité financière.
Insuffisant pour rassurer les salariés, qui redoutent que ce financier ne veuille juste faire un juteux bénéfice, en revendant l'affaire après des restructurations à la hache. Les syndicats ont déposé un "droit d'alerte" pour exiger la fourniture d'informations plus précises. Au besoin, en demandant à un cabinet d'experts d'évaluer l'offre de reprise.
Cette procédure leur permet en outre de gagner du temps... mais il n'est pas sûr que le temps joue pour eux. Tata Steel, l'actuel propriétaire, veut vendre avant le 1er avril et menace de cesser l'activité si la vente n'est pas signée à cette échéance.