Installation illégale des gens du voyage : une députée de Moselle interpelle le gouvernement, "personne n'est au-dessus de la loi"

Cet été, en Moselle, des centaines de caravanes de gens du voyage se sont installées illégalement. A chaque fois, les dégâts sont considérables et les maires des petites communes doivent tout remettre en état. Une proposition de loi a été déposée par la députée Nathalie Colin-Osterlé afin de faire respecter la loi.

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C'était dans les derniers jours du mois de juillet. En plein pendant les vacances. À Argancy, près de Maizières-lès-Metz en Moselle, la mairie a dû faire face à l'installation "surprise" de près de 200 caravanes des gens du voyage sur le stade de foot de la commune. Ce jour-là, Jocelyne Emmendoerffer la maire du village, se souvient, "il y avait aussi plus de 400 véhicules. Et tous les ans ça recommence". 

À un moment donné, il faut que ceux qui dégradent réparent, c’est l’objet de la loi.

Nathalie Colin-Osterlé, députée de Moselle

Mercredi 23 octobre 2024, à Paris, à l'Assemblée nationale, la députée du groupe Horizons de la 3ème circonscription de la Moselle, Nathalie Colin-Osterlé a directement interpellé le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, sur l'occupation illégale de terrains par les gens du voyage. "On voit sur l’aire de la Métropole de Metz qu’il y a eu pour 150.000 euros de dégradation qui vont être portés par l’Euro- métropole. C’est la même chose à Thionville. Ici ce sera plus de 300.000 euros". La députée a co-signé une proposition de loi visant à réformer l'accueil des personnes itinérantes. "Personne n'est au-dessus de la loi. À un moment donné, il faut que ceux qui dégradent réparent, c’est l’objet de la loi".

Sept articles pour mieux encadrer l'accueil et durcir les procédures pour évacuer les terrains, qui ne sont pas prévus à cet effet. 

En France, la loi impose aux communes de plus de 5.000 habitants de construire des aires d’accueil pour les gens du voyage. Une loi qui n'est pas toujours respectée par les collectivités. C'est ce que souligne Milo Delage, le président de l'association France-liberté-voyage. "Le problème numéro un c’est le stationnement. Il nous est difficile de trouver une aire d’accueil, parce que vu le manque évident d’accueil réalisé en France, dans tous les départements, les accueils sont saturés par des familles qui se sont sédentarisées. Et donc vous ne pouvez pas".

Vers un apaisement 

Car désormais le sujet est devenu sensible. Il a même fait réagir le ministre de l'Intérieur. Ainsi, Bruno Retailleau a annoncé mettre en place rapidement un plan d'action pour apaiser les tensions et trouver des solutions. "La question des gens du voyage est au cœur des préoccupations de tous les élus de France. Et notamment des maires. Il ne se passe pas une seule journée, depuis que j’ai pris mes fonctions, sans que l'on m'en parle".

Bruno Retailleau souhaite instaurer un dialogue direct avec la communauté des gens du voyage et prendre des nouvelles mesures d'ordre public et de réparation des dommages. "Ça devient une question d'exaspération quand nos concitoyens voient des terrains illégalement occupés avec un branchement direct sur les réseaux d'eau et d'électricité totalement gratuit". Deux propositions de loi sont actuellement à l’étude au Sénat et à l’Assemblée nationale. Il s'agit de donner plus d’importance aux maires lorsqu’un conflit existe. Et ainsi donner la possibilité aux élus de faire appel au préfet pour procéder à des évacuations forcées.

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