Trois médecins généralistes de Moselle sont sous le coup de sanctions de la part de la CPAM car ils ne délivrent pas assez de génériques par rapport à leurs confrères.
Montigny-lès-Metz, Moulin-Neuf (Macheren) et Yutz. Voici les communes des trois médecins sous le coup de sanctions de la part de la CPAM. Il leur est reproché de ne pas délivrer assez de médicaments génériques, à l'heure où l'Assurance-Maladie doit réaliser des économies.
Les génériques sont préconisés par la CPAM car ils sont censés revenir moins chers. De leur côté, les praticiens ajoutent la mention "non-substituables" à leurs prescriptions afin que leurs patients ne reçoivent pas de génériques lors de leur passage en pharmacie.
La Caisse Primaire d'Assurance-Maladie réclame le remboursement d'une part des "trop-perçus" par les clients, à qui l'on a remboursé le prix de l'original alors qu'ils auraient dû recevoir un générique (donc accompagné d'un remboursement plus faible puisque le prix est plus bas). La Moselle est en queue de peloton puisqu'elle ne délivre "que" 80,9% de génériques, quand la moyenne nationale est de 82,3%.
En chiffres
En 2013, les génériques représentaient 30,2% des médicaments remboursables achetés en pharmacie, contre 10,6% en 2003. D'après les chiffres de 2011, la France et ses 47% de part de marché pour les génériques est largement loin derrière les autres pays occidentaux (jusque 75% pour les Etats-Unis et 58% pour la moyenne mondiale). D'ici 2017, l'objectif de l'Assurance-Maladie est que le générique dépasse les 45% de prescription, ce qui représenterait une économie de 350 millions d'euros.
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