Entre 2008 et 2011, l'enquête a permis de démontrer qu'une soixantaine de marchés publics avaient été truqués. Le tribunal correctionnel de Metz a tenté de décortiquer, jeudi 15 mars, ces arrangements entre amis. Des pratiques malhonnêtes répandues à cette époque là dans le BTP.
58 marchés publics concernés
Patrick Malick, un ancien entrepreneur de Moselle-Est, a dénoncé à la répression des fraudes un vaste système de corruption dans le BTP de 2008 à 2011.
Ainsi, Patrick Malick, est à la fois prévenu et partie civile, dans ce procès. Même si il reste surtout le grand absent du jour. Son ombre plane sur la salle d'audience.
De son côté, Anticor association qui entend lutter contre la corruption, s'est désistée de sa constitution de partie civile. Elle déplore que "les élus aient été curieusement épargnés" dans ce dossiers, regrettant que la justice restreigne ses investigations aux seules entreprises du BTP.
Obtenir des marchés publics contre des cadeaux. Se répartir la manne financière des communes pour gagner plus d’argent c'était visiblement une pratique courante
C'est finalement peut-être la vertue principale de ce procès : mettre un coup d'arrêt à un système qui, in fine, aura coûté de l'argent aux contribuables.
Compte-rendu d'audience avec Christophe Gomond et Sébastien Rock.