1200 emplois indirects attendus avec l'implantation d'une usine de recyclage de plastique en Moselle, "une bonne nouvelle pour le territoire"

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Le projet Parkes s'implantera sur une vingtaine d'hectares sur la plateforme Chemesis de Saint-Avold-Carling en Moselle. L'ouverture du site est prévue en 2027, avec la création d'au moins 200 emplois et 1200 emplois indirects. Une réunion publique de restitution avait lieu ce jeudi 26 octobre 2023.

Nous sommes à Saint-Avold en Moselle. Ici, dans quatre ans, une nouvelle entreprise de recyclage, unique en son genre, sera construite sur la friche industrielle de l'ancienne cokerie de Carling. Selon René Steiner, le maire de Saint-Avold, "ces nouveaux emplois sont une bonne nouvelle pour le territoire".

La fin du tout-plastique

Les plastiques dits PET, non recyclable aujourd'hui, seront revalorisés à l'infini grâce à un procédé chimique. "C’est typiquement la barquette de jambon, la bouteille d’eau, de lessive. Ça représente 50 à 60 % des emballages", explique Thierry Dormois, directeur du projet Parkes, à France 3 Lorraine.

Des entreprises créatrices d'autant d'emplois se font très rares.

Salvator Coscarella, président de la Communauté d’Agglomération Saint-Avold Synergie

Un projet de recyclage du plastique, chiffré à 440 millions d'euros, avec la création d’au moins  200 emplois directs et 1200 emplois indirects attendus. La campagne de recrutement ne commencera pas avant 2025, mais l'entreprise est déjà à la recherche de ses futurs talents. Pour les dénicher, les promoteurs du projet sont allés directement à la rencontre d'étudiants. "Des entreprises créatrices d'autant d'emplois se font très rares", précise Salvator Coscarella, président de la Communauté d’Agglomération Saint-Avold Synergie.

L’usine fonctionnera 24h/24h et 350 jours par an. Rapidement, le projet devrait permettre d’économiser plus de 360.000 tonnes de CO2 par an.

Ce jeudi 26 octobre 2023, une réunion publique de restitution a eu lieu. Beaucoup de questions ont été abordées lors de cette concertation préalable, mais l’une d’entre elle a suscité plus d’intérêt que les autres : la question de l’emploi. Au total, 1400 postes doivent être créés avec l’implantation de cette nouvelle entreprise.

"On sent vraiment un territoire industriel qui est prêt à accepter beaucoup vis-à-vis de l’industrie. C’est remarquable, mais avec un traumatisme au niveau de l’emploi et des attentes vis-à-vis des acteurs auquel il faut répondre", explique Thierry Dormois, le directeur du projet Parkes.

L’usage unique du plastique est un non-sens écologique

Loïc Schwindling, co-secrétaire du groupe local Moselle est pour les Écologistes

D’autres points, plus sensibles, ont été soulevés, comme les nuisances sonores, l’impact environnemental, ou encore la technologie utilisée pour recycler le plastique. Et tous les participants semblent satisfaits des réponses apportées. "Cette concertation s’est déroulée d’une façon très curieuse, car ce projet, apparemment, fait l’unanimité. C’est quand même un phénomène relativement rare, pour un projet qui reste un projet avec quelques impacts sur l’environnement et qui reste un procédé chimique de grande échelle", analyse Luc Martin, garant auprès de la commission nationale du débat public.

Malgré les potentiels risques environnementaux, les écologistes soutiennent tout de même le projet. "Effectivement, on est favorable à ce projet, mais vraiment sur une logique de transition, parce que le recyclage n’est pas une fin en soi. On prône plutôt une réutilisation des emballages plastiques. L’usage unique du plastique est un non-sens écologique", estime Loïc Schwindling, co-secrétaire du groupe local Moselle est pour les Écologistes.

Ce jeudi soir marquait le dernier temps d’échange avec le public, mais la concertation préalable se terminera le 7 novembre 2023. Jusqu’à cette date, les citoyens pourront continuer à poser leurs questions sur internet.

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