Après presque quatre mois de fermeture, le centre de cure thermal Saint Eloy, et le centre de bien-être Thermopolis, accueillent à nouveau les curistes et les visiteurs depuis le 1er juillet 2020. De gros efforts sont déployés pour garantir le respect des mesures barrières.
C’est une bonne nouvelle pour les curistes, mais aussi pour tous ceux qui veulent profiter des bienfaits de l’eau thermale d’Amnéville. La cure thermale Saint Eloy a rouvert ses portes le 29 juin 2020, quant à Thermapolis, le centre de bien-être, il est à nouveau accessible depuis mercredi 1er juillet dernier.
Un soulagement, pour Anne Bello, la directrice des trois établissements thermaux que compte Amnéville. Elle avait pris la décision de fermer ses portes dès l’annonce de la fermeture des écoles, le 13 mars dernier, par mesure de sécurité. Elle ne pensait pas pouvoir rouvrir aussi tôt, les annonces gouvernementales ayant dans un premier temps annoncé leur fermeture jusqu’à la fin de l’année.
"Il nous a fallu plus de trois semaines pour être totalement opérationnels, et respecter les contraintes sanitaires !"
Un protocole sanitaire très strict
C’est donc un peu sur les chapeaux de roues, qu’elle a relancé l’activité, après l’autorisation donnée par le gouvernement au mois de mai. Trois semaines ont été nécessaires pour remettre en eau les bassins, procéder au grand nettoyage des établissements, faire de multiples analyses, et réfléchir à la sécurité des visiteurs.Et le protocole qui a été mis en place n’est pas simple, mais il a pour but de garantir le respect des mesures barrières. Masque obligatoire en déambulation, pour tout le personnel. Cela paraît évident, sauf qu’en milieu humide, avec une eau qui jailli à 37 degrés, ça se complique un peu! Il faut changer souvent les masques. A cela s’ajoute d’autres contraintes, comme surveiller la distanciation d’un mètre entre les personnes sur l’ensemble du site, désinfecter partout après chaque passage de client.
Le personnel a reçu une formation spécifique.
"Nous avons augmenté le nombre de salariés pour le nettoyage", nous explique Anne Bello, "de façon à ce qu’il y ait toujours quelqu’un de 3h du matin, à minuit. Nous faisons chaque semaine près de 300 analyses, dans notre laboratoire"."Ce qui pose le plus de souci c’est l’organisation dans les vestiaires, il faut éviter les rassemblements"
Si les charges en personnel, en produit d’entretien et en masques ont augmentées, le nombre de curistes pour le moment a drastiquement baissé. Ils étaient une centaine seulement, la semaine dernière, au lieu des 1300 habituellement. Une fréquentation normale qui est impossible à l’heure actuelle, car la jauge est de toute façon bloquée officiellement à 600 visiteurs.
Le manque à gagner est énorme.
Pour sortir la tête de l’eau, il faut recontacter chaque curiste, et leur faire savoir qu’ils peuvent revenir en toute sécurité. D’où un petit clip posté cette semaine sur Facebook. Car le manque à gagner est énorme. Selon Anne Bello, la PDG du pôle thermal d’Amnéville, "il faut rentrer 1.5 millions d’euros de chiffre d’affaire par mois pour couvrir les charges, et les salaires". Le défi est donc de taille ! Pour le moment seulement la moitié des 437 salariés est revenu sur site, par roulement. Les autres sont au chômage partiel.Mais sa directrice espère que les curistes et les visiteurs de Thermapolis vont reprendre le chemin des thermes. Il en va de la survie des trois établissements, la Villa Pompei n’ayant pas encore rouvert ses portes. Amnéville entend bien rester le premier pôle thermal de France, avec l’an dernier plus de 630.000 visiteurs dont 16.400 curistes.