Corentin mort après une opération à Metz: deux chirurgiens suspendus

L'Ordre des médecins a prononcé mercredi 24 février 2016 des suspensions d'exercice de la médecine à l'encontre de deux chirurgiens qui avaient opéré Corentin. Le petit garçon était mort lors d'une intervention chirurgicale pour une appendicite en 2014 à Metz.

la chambre disciplinaire de première instance de l'ordre des médecins de Lorraine a prononcé, mercredi 24 février 2016, des suspensions d'exercice de la médecine à l'encontre de deux chirurgiens qui avaient opéré Corentin, un petit garçon mort lors d'une intervention chirurgicale pour une appendicite en 2014 :

  • Le docteur Salah Benlahrir, chirurgien principalement mis en cause dans cette affaire a été interdit d'exercer la médecine pendant 3 ans,
  • Le docteur Pierre-Noël Chipponi a été interdit d'exercer pour deux ans, dont un avec sursis.
L'Ordre n'a pas publié les détails de la décision, et notamment l'exposé des griefs retenus à l'encontre des deux médecins. L'audience s'était déroulée fin janvier à huis clos. Les médecins ont trente jours pour faire appel.

Une intervention qui a nécessité sept médecins

Corentin, 11 ans, avait été admis le 31 octobre 2014 dans la clinique Claude-Bernard de Metz (Moselle) pour des douleurs au ventre, diagnostiquées comme une appendicite.

L'intervention, débutée le 1er novembre, avait été rapidement stoppée lorsqu'un choc avait été constaté à la pose d'un tube utilisé pour des coelioscopies. Selon une source proche du dossier, à cette occasion l'aorte de l'enfant a été touchée.
Au total, sept praticiens, dont trois chirurgiens, sont intervenus au chevet de Corentin, qui mourra le lendemain au CHU de Nancy (Meurthe-et-Moselle), où il n'avait été transféré en urgence qu'au bout de neuf heures d'opération à Metz.

Les parents de Corentin ont porté plainte contre X dès le lendemain du décès. L'instruction est toujours en cours.

En janvier 2016, un rapport d'expert cité par le père de Corentin, indiquait qu'il n'était pas certain que le garçon aurait du être opéré. Un père qui a confié à nos collègues de France Bleu attendre désormais "des mises en examens".

 

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