Corentin, un petit garçon de 11 ans mort des suites d'une opération ratée de l'appendicite en novembre 2014 à Metz, n'avait pas besoin d'une intervention chirurgicale, a affirmé mardi 26 janvier 2016 son père, en se fondant sur une nouvelle expertise médicale.
Corentin, 11 ans, avait été admis le 31 octobre 2014 dans la clinique Claude-Bernard de Metz pour des douleurs au ventre, diagnostiquées comme une appendicite. Il y avait été opéré le lendemain, mais des complications lors de l'intervention avaient conduit à son décès le dimanche 2 novembre.
"Il n'y avait pas d'appendicite aiguë, ni d'indication opératoire immédiate", a indiqué à l'AFP Pierre Jeras, le père du petit garçon, en se fondant sur les conclusions d'un rapport d'experts, et confirmant des informations publiées dans Le Républicain Lorrain.
Les parents de Corentin, qui se plaignait de douleurs au ventre, s'étaient rendus à l'hôpital pour un scanner. Après cet examen, le radiologue les avait orientés vers les urgences "pour une prescription d'antibiotiques, et c'est là que les choses se sont accélérées", selon M. Jeras.
L'intervention, débutée le 1er novembre, avait été rapidement stoppée lorsqu'un choc avait été constaté à la pose d'un tube utilisé pour des coelioscopies. Selon une source proche du dossier, c'est à cette occasion que l'aorte de l'enfant aurait été touchée.
Au total, sept praticiens, dont trois chirurgiens, sont intervenus au chevet de l'enfant, qui mourra le lendemain au CHU de Nancy, où il n'avait été transféré en urgence qu'au bout de neuf heures d'opération à Metz.
Les parents ont déposé plainte contre X pour homicide involontaire, et le parquet de Metz a ouvert une information judiciaire contre X après
ce décès. L'avocat de la famille s'est refusé à tout commentaire mardi, l'instruction étant encore en cours.
Le conseil de l'un des médecins mis en cause, Me Joseph Roth, qui n'a pas eu le rapport en main, s'est dit "surpris" de l'article du Républicain Lorrain.
Les résultats du scanner faisaient notamment, selon lui, état d'une inflammation au niveau de l'appendice.
"La justice suit son cours, et la clinique se tient à sa disposition", a indiqué à l'AFP Véronique Molières, responsable de la communication du groupe auquel appartient la clinique messine.