Pour faire face à la crise du logement, le gouvernement a reclassé plus de 150 communes en zone tendue. Treize sont situées en Lorraine. En clair, cela signifie plus de souplesse pour agir sur la location et l’accession à la propriété et de nouveaux dispositifs pour faciliter l’accès au logement.
C'est un nouveau classement avec lequel il va falloir se familiariser. Celui des "zones tendues". Des communes où sévit une grave crise du logement. Le ministre du Logement, Patrice Vergriete, et le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, ont signé un arrêté autorisant le reclassement, à effet immédiat, "de plus de 200 communes" au titre du zonage ABC, dont 154 intègrent la zone tendue (A ou B1) alors qu'elles étaient précédemment classées en zone B2 ou C.
Parmi ces nouvelles villes "tendues", Jarville-la-Malgrange, Laxou, Longwy, Villers-lès-Nancy, Villerupt (Meurthe-et-Moselle) mais aussi Amnéville, Fameck, Florange, Maizières-lès-Metz, Montigny-lès-Metz, Thionville, Woippy et Yutz (Moselle). En Lorraine, ce sont donc les villes situées dans les métropoles et à proximité du Grand-Duché de Luxembourg. "Ces communes ont été confrontées depuis plusieurs années à une augmentation rapide des prix de vente et de loyers mesurés par les indicateurs de suivi mis en place", soulignent les ministres.
Un nouveau "prêt à taux zéro"
Le reclassement, qui concerne 4,5 millions d'habitants au niveau national, vise à "soutenir la production de logements neufs sur ces territoires (...), offrir plus de logements locatifs intermédiaires (LLI,) et faire bénéficier les nouveaux acquéreurs du prêt à taux zéro à compter de 2024".
Concrètement, les communes en zone tendue pourront "accueillir du logement locatif intermédiaire (LLI)", destiné aux classes moyennes et qui, sans être du logement social, présente des loyers inférieurs de 10 à 15% au marché locatif local.
Le reclassement permettra également aux ménages qui souhaitent acquérir des logements de bénéficier d'un nouveau "prêt à taux zéro" et de soutenir la construction de logements "en améliorant l'équilibre économique des opérations pour les constructeurs".
Les nouveaux zonages ont été définis "après des concertations tenues avec les préfets de département et les élus locaux concernés, au travers notamment de leurs associations, de sorte d'affiner la liste des communes", précise un communiqué.
Créé en 2003, le zonage A,B,C, qui comprend cinq catégories (A, A bis, B1, B2 et C), classe les communes en fonction du déséquilibre entre l'offre et la demande de logements. Il s'appuie notamment sur les prix de l'immobilier et le niveau des loyers d'habitation. Les catégories A, A bis et B1, dont font partie Paris et la Côte d'Azur, sont considérées comme "tendues". La zone B2 est considérée comme "en déséquilibre" et la zone C comme "non tendue". (Avec AFP)