De plus en plus de personnes seules et de couples sans enfant dans le Grand Est

Alors que, selon la dernière étude de l’Insee, publiée ce 22 février 2024, sur les projections de population et de ménages, la population reste stable, le nombre de ménages, quant à lui, est en hausse. Augmentation du nombre de personnes vivant seules, diminution du nombre de couples avec enfant(s), tant de raisons qui expliquent ce phénomène.

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Dans le Grand Est, les personnes seules et les couples sans enfant sont plus nombreux. C’est ce que montre, ce jeudi 22 février 2024, l’étude de l’Insee sur les projections de population et de ménages sur la période de 2008 à 2018.

Le nombre de ménages est donc en hausse avec plus de 14 500 ménages par an. Un chiffre qui, alors que la population reste stable dans la région, traduit une diminution du nombre de personnes par foyer. En 2018 par exemple, chacun d'entre eux comprenait 2,2 personnes en moyenne dans la région, contre 2,3 en 2008 et même 2,5 en 1999. 

Une évolution démographique au ralenti

Mais alors comment expliquer ces changements ? La première cause avancée par l'Insee serait l’effet lié au changement de mode de cohabitation qui est à l’origine de 8 000 nouveaux ménages chaque année. Ce chiffre reflète, selon l'étude, une plus grande fragilité des unions ou encore des mises en couple plus tardives. La deuxième cause découlerait du vieillissement de la population et entraînerait une hausse de 5 100 nouveaux ménages par an. De plus en plus de personnes vivent ainsi seules suite à une séparation ou à un veuvage. D’ailleurs, l’étude révèle qu’en 2008, davantage de personnes partaient en maison de retraite au même âge, n’étant plus comptabilisées parmi les ménages. Enfin, la dernière cause viendrait de l’effet lié à l'évolution démographique qui génère 1 400 nouveaux ménages par an.

Une disparité selon les territoires

Le chiffre peut sembler important, il s’agit pourtant de la contribution la plus faible en France métropolitaine après celle de la Bourgogne-Franche-Comté. Si la proportion du nombre de couples sans enfant n’a pas bougé dans la région et reste à 27%, celle des couples avec enfant(s), elle, accuse une forte baisse et perd 4 points pour atteindre les 25%.

L’étude montre néanmoins une disparité selon les territoires puisqu’elle révèle que la hausse du nombre de ménages est plus marquée dans les départements alsaciens et dans l’Aube, zones où la croissance démographique est la plus dynamique.

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