Des résidences universitaires envahies par les cafards, "ces étudiants sont en détresse, ils ne peuvent plus dormir"

A Metz (Moselle), la rentrée vire au cauchemar pour certains étudiants. Dans leurs résidences universitaires, ils doivent faire face à des invasions de cafards. Le CROUS Lorraine multiplie des opérations de désinsectisation, mais pour l'instant, sans véritable succès. Il s'en excuse.

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Depuis début septembre, il n’y a pas que les étudiants qui ont fait leur retour sur le campus du Saulcy à Metz (Moselle). Les cafards répondent eux aussi présents pour cette nouvelle année universitaire. Plus motivés que jamais. Tout particulièrement dans les cuisines communes de certaines résidences du CROUS.

Mathis, étudiant en première année, en a fait la désagréable expérience. "Dans cette cuisine, c'est infesté de cafards et d'insectes en tout genre" constate-t-il en ouvrant les placards, "il y en a aussi dans les tiroirs mais également dans l’évier et sur le plan de travail. Du coup, on ne peut plus faire la cuisine tranquillement. C’est insalubre et vraiment catastrophique. En fait, j'ai décidé d'arrêter de me faire à manger ici, c’est stressant."

On a des étudiants qui nous disent qu'ils se réveillent la nuit à cause des cafards, qui font des terreurs nocturnes, c'est catastrophique

Célia, UNEF Lorraine

Dans certaines chambres, même constat. "On a eu énormément de témoignages d'étudiants qui vivent très mal la situation sur le plan psychologique" explique Celia, membre de l’UNEF (Union nationale des étudiants de France), interrogée par France 3 Lorraine, "ces étudiants sont en détresse, ils ne peuvent plus dormir, ils ne peuvent pas se faire à manger parce qu’ils sont devenus complètement paranos. La présence des cafards les empêche de suivre leur cours, notamment les cours en distanciel en raison de travaux dans un bâtiment. On a des étudiants qui nous disent qu'ils se réveillent la nuit, qui font des terreurs nocturnes, c'est catastrophique"

Impossible cohabitation

C’est le cas de cette étudiante, qui vit un cauchemar toutes les nuits. "Si je dois aller dans ma salle de bain, j’en croise toujours trois ou quatre. Je ne trouve pas ça normal de devoir cohabiter avec des nuisibles."

Des opérations de nettoyage ont pourtant été réalisées "mais le CROUS réalise ces opérations de désinfections logement par logement" poursuit Celia. "Pour traiter un problème de nuisibles, il faut traiter le bâtiment en entier. Sinon, ça ne sert à rien. On dénonce donc l’inefficacité du CROUS. Beaucoup d'étudiants ont déjà fait remonter le problème dans leur logement."

"Nous, ce qu'on demande, c'est que le CROUS prenne des mesures pour pouvoir loger les étudiants le temps de désinfecter les bâtiments pour pouvoir les loger ensuite dans des conditions dignes" insiste Benjamin de l’UNEF, "l’idée, c’est de poser le problème sur la table et avoir des réponses les plus concrètes possible."

Je tiens à présenter toutes mes excuses aux étudiants pour ce désagréments

Frédéric Léonard, directeur du CROUS Lorraine

Pas de langue de bois du côté du CROUS qui ne nie pas la triste réalité. "Évidemment, c'est un fléau pour nous et on cherche les meilleures solutions" reconnait Frédéric Léonard, directeur du CROUS Lorraine sur France 3 Lorraine, "nous avons déjà fait quatre opérations ponctuelles d'éradication des nuisibles qui s'inscrivent dans des opérations récurrentes. Nous en faisons une à nouveau le 15 septembre 2023. On doit lutter collectivement et j’invite les étudiants à nous signaler le moindre problème. Immédiatement, on met en place des protocoles. Nous sommes obligés de traiter plusieurs chambres parce que les nuisibles se produisent."

Ces opérations ont un coût : 85 euros par chambre, plus de 5.000 euros pour un bâtiment. "Je rejoins les étudiants et leurs représentants, ces cafards peuvent nuire aux études. Je dis que le CROUS Lorraine ne met aucun frein budgétaire et participe pleinement à la chasse de ces nuisibles. Je tiens à présenter toutes mes excuses aux étudiants pour ce désagréments."

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