Les syndicats, Alliance et UNSA-Police, appellent les fonctionnaires de police à des rassemblements partout en Lorraine jeudi 18 janvier 2024. Ils veulent obtenir des "mesures exceptionnelles" en contrepartie de l'engagement à 100% demandé par le ministre de l'Intérieur pour les JO de Paris 2024.
Les syndicats Alliance police nationale et UNSA-Police, appellent les fonctionnaires de police à des rassemblements partout en Lorraine jeudi 18 janvier 2024. Ils veulent obtenir des "mesures exceptionnelles" en contrepartie de l'engagement à 100% demandé par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pendant les Jeux olympiques de Paris qui se dérouleront du 24 juillet au 11 août 2024.
Nous avons posé trois questions à David Ghisleri, délégué Lorraine du syndicat Alliance police nationale Grand Est.
Vous avez appelé à un "jeudi noir" dans les commissariats en Lorraine. En quoi consistera-t-il exactement ?
Cela consistera à une réduction de l'activité. Les collègues réduiront la voilure sur les PV. On traitera bien évidemment les cas de flagrance, et les collègues de voie publique ne sortiront que pour les interventions police secours.
Quelles sont les raisons de ce mouvement de mauvaise humeur ?
Nous sommes à six mois des JO et pour les fonctionnaires de police, c'est le flou absolu. On ne sait pas à quelle sauce nous allons être mangés. Nous ne savons pas si nous pourrons partir en vacances avec nos proches. On sait que nous allons être sollicités et c'est normal, mais ça serait bien aussi qu’on nous apporte des réponses sur nos temps de repos.
Une rencontre a eu lieu entre les syndicats et le ministre de l'Intérieur lundi. Gérald Darmanin a pourtant fait des propositions concrètes.
Ces propositions sont encore en discussion. Il y a la question des primes, mais aussi de l'organisation familiale, par exemple : que fait-on des enfants dans les couples de policiers si les deux sont envoyés à Paris ? À six mois des JO, il est plus que temps d'apporter des réponses. Si pour faire de beaux Jeux olympiques, il faut des athlètes compétitifs, il faut aussi une police autour des stades qui puisse garantir la sécurité.
Le "décathlon de la mobilisation policière"
Dans un communiqué, le syndicat Unité SGP Police-FO déclare ne pas s'associer à cette action. Il explique : " Notre organisation syndicale ne donnera pas de consigne afin de laisser les adhérents décider eux-mêmes de se joindre ou non à ce mouvement."
Il rappelle aussi avoir été très actif pour porter les revendications légitimes de policiers auprès du ministère de tutelle et qu'à l'issue de la rencontre avec Gérald Darmanin lundi 15 janvier 2024 : "Nous devrions avoir rapidement des réponses écrites sur les périodes de congés et taux de présence pendant les Jeux olympiques, la prime JO (...) l'indemnisation des heures supplémentaires et les mesures d'accompagnement pour cet été. En cas d'absence et de réponse satisfaisante de la part de notre administration, Unité SGP Police -FO lancera le «Décathlon de la mobilisation policière et des agents du Ministère de l’Intérieur »." Le mystère règne pour le moment sur la forme que prendrait cette épreuve originale non homologuée.
De son côté, le bloc syndical emmené par Alliance police nationale n'exclut pas de nouvelles actions si des réponses claires ne sont pas rapidement apportées à leurs revendications. Tous les commissariats sont concernés par le "jeudi noir. Entre autres actions, des rassemblements sont prévus à Metz (Moselle) à partir de midi et sur la place Stanislas à Nancy (Meurthe-et-Moselle).