Les agriculteurs amplifient leur mouvement en Lorraine avec de nombreux blocages

Les agriculteurs continuent de multiplier les actions en Lorraine, mercredi 24 janvier, avec notamment le blocage de l'autoroute A4 dans la Meuse.

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La colère des agriculteurs ne faiblit pas en Lorraine. La mobilisation s'étend et continue mercredi 24 janvier 2024. "On a trop de normes qui nous pèsent dessus, parce qu’il y a trop de taxes, de charges supplémentaires. On nous impose des jachères, des surfaces agricoles qui ne seront plus productives. Trop d’interdictions sur les produits de sanitaires, phytosanitaires, en France alors qu’ils sont autorisés en Europe", dit un jeune agriculteur à Lodois Gravel, journaliste à France 3 Lorraine. 

On nous ajoute de plus en plus de normes qui impliquent des coûts sur les exploitations de plus en plus élevés.

William Doudoux, président des Jeunes agriculteurs 55

Après avoir observé une minute de silence en mémoire de l’agricultrice et de sa fille décédées à Pamiers (Ariège) après un dramatique accident, les deux présidents, Jean-Guillaume Hannequin de la FDSEA 55 et William Doudoux des Jeunes Agriculteurs 55 ont rappelé le sens de leur action, en dénonçant ce qui les oppresse.

 VIDEO. Jean-Guillaume Hannequin, président de la FDSEA de la Meuse : "Nous allons bloquer l’A4 dans les deux sens, avec deux rassemblements de tracteurs". 

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Comme ils l'avaient annoncé, des agriculteurs bloquent l'autoroute A4. ©France Télévisions

L’autoroute A4 est fermée à la circulation depuis 8 heures ce matin. Les tracteurs rentrent pour la bloquer à la hauteur de la bretelle d’accès 29 de à Haudainville (Meuse).

En fin de matinée, les tracteurs cheminent vers le pont de Manheulles - c’est le point de rassemblement des deux cortèges - l’un parti du péage d’Haudainville, l’autre partie du péage de Ville-en-Woëvre. Un blocage qui se veut illimité."On a des démarches qui sont de plus en plus difficiles. On nous ajoute de plus en plus de normes qui impliquent des coûts sur les exploitations de plus en plus élevés", dit William Doudoux, président des Jeunes agriculteurs 55. 

Même si en France, les cultivateurs et éleveurs n'ont pas tous les mêmes demandes, ils partagent un même malaise. "La dernière fois, il a fallu deux mois pour se faire entendre. C’est dommage. On est dans un contexte de baisse économique avec des charges qui se maintiennent et nos productions sont toujours malmenées. On veut laver plus blanc que blanc ? C’est devenu une usine à gaz. La PAC est d’une extrême complexité. Tout est compliqué", dit Jean-Guillaume Hannequin, président de la FDSEA 55. 

Le ministre, Marc Fesneau, doit faire des annonces en fin de semaine. On est déterminé, on ne bougera pas.

Jean-Guillaume Hannequin, président de la FDSEA 55

Marges de la grande distribution, jachères, pesticides, normes environnementales, autorisations administratives… "On est perpétuellement concurrencé par l’importation qui évolue à cause, en France, de la planification écologique. Le ministre, Marc Fesneau, doit faire des annonces en fin de semaine. On est déterminé, on ne bougera pas".

VIDEO. Mercredi 24 janvier, les agriculteurs se préparent à bloquer l'autoroute A4 dans la Meuse. 

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Bottes de paille et blocages: les agriculteurs amplifient leur mouvement. Ici dans la Meuse, mercredi 24 janvier 2024. ©Lodois Gravel, France télévisions

Marc Bodo, le secrétaire général des Jeunes agriculteurs de Moselle, explique à France 3 Lorraine que "tous les radars des treize cantons du département ont été emballés, sauf ceux sur autoroutes pour des raisons de sécurité". Ils étaient un peu plus d'une centaine hier soir. "C'est une semaine de mobilisations qui démarre".

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a estimé que le blocage du pays était "un moyen pour obtenir rapidement des décisions. Une fois que la mèche est allumée, les agriculteurs veulent aller jusqu'au bout", a-t-il dit sur France 2. 

Hausse du GNR

Parmi les multiples revendications des agriculteurs, ils demandent l'annulation de la fin de l'avantage fiscal sur le GNR (gazole non routier). Le gouvernement a en effet acté dans le dernier budget une hausse de taxe d'un peu moins de 3 centimes par an jusqu'en 2030.

 

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