Luxembourg, Metz : l'appel au secours du maire d'Alep Est Brita Hagi Hasan

Metz solidaire des martyrs d'Alep, ces habitants de la ville syrienne massacrés depuis des mois par les troupes de leur bourreau Bachar El-Assad et ses complices russes. Le témoignage du médecin humanitaire messin Raphaël Pitti interrogé par Jean-Pierre Petitcolas à l'occasion du passage en Lorraine du maire d'Alep Est Brita Hagi Hasan. ©France 3 Lorraine

Le maire d'Alep Est, Brita Hagi Hasan, était ce jeudi matin 15 décembre à Bruxelles pour appeler à l'aide les dirigeants européens. Un message qu'il avait martelé mercredi soir 14 décembre 2016 à Luxembourg. 50.000 civils sont actuellement en danger de mort.

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A 14h55 ce jeudi 15 décembre 2016, les cloches de la tour de la Mutte, celles des drames et des grandes douleurs, ont résonné à Metz, en hommage au martyre des habitants de la ville syrienne d'Alep. ©France 3 Lorraine

Avant leur venue à Metz ce jeudi 14 décembre 2016, où le glas a sonné à 15h pour la ville syrienne martyrs et ses habitants, le président de la communauté civile d'Alep-Est Brita Hagi Hasan, et le médecin de guerre Raphaël Pitti étaient à Luxembourg mercredi 14 décembre pour dénoncer la situation des derniers civils présents dans la ville.



Un cri de désespoir, un appel à l'aide adressé à la face du monde. Hier à Luxembourg, comme il le fait inlassablement depuis qu'il a été empêché de rejoindre Alep désormais coupé du monde, Brita Hagi Hassan, le président du comité civil d'Alep, plaide pour les 50.000 personnes qui survivent...condamnées à très court terme si aucune solution n'est trouvée pour les évacuer.



Pour Brita Hagi Hasan, le maire d'Alep Est, "les gens qui restent à Alep Est sont directement menacées de meurtre par les milices iraniennes, les milices irakiennes et le régime. Il y a deux jours, dans les zones reconquises par le régime, 79 personnes dont quatre enfants et dix femmes ont été victimes d'exécutions sommaires. Un hôpital de fortune qui fonctionnait encore a vu tous ses blessés exécutés par le régime."

Celui qui ne meurt pas sous les bombardements mourra sous les balles des milices.


Aux côtés du maire d'Alep Est, le médecin Raphaël Pitti, qui intervient sans relâche en Syrie depuis le début de la guerre.


Pour ce messin, ancien patron des urgences à l'hôpital militaire Legouest et professeur de médecine de guerre, "aujourd'hui à Alep, on ne trouve pas de pansement pour refaire un pansement. Exit Alep, exit le droit humanitaire international, exit en même temps l'ONU, exit aussi l'Europe."

Voilà à quoi nous avons abouti simplement par cette guerre, par notre lâcheté et notre indifférence face à cette situation. 



Après avoir rencontré de jeunes opposants au régime, les deux hommes se sont rendus ce jeudi matin au Conseil de l'Europe. Alors qu'une nouvelle trêve semble s'annoncer... L'espoir est fragile pour les survivants d'Alep...

Un reportage de Fabrice Rosaci et Yves Kreidl. Intervenants : Brita Hagi Hasan, Maire d’Alep Est ; Raphaël Pitti, Professeur de médecine de guerre.

 

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