A l'appel de cinq syndicats de la prison de Metz, les surveillants pénitentiaires ont cessé le travail ce lundi 28 septembre 2020. Ils dénoncent le manque de dialogue social avec la direction de l'établissement.

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"Avec la direction, le dialogue est complètement fermé" déplore ce matin, Mehdi Berrahal, secrétaire de l'UFAP-UNSA Justice. Comme une quarantaine de ses collègues, ils protestent devant la prison de Metz-Queuleu. "Lorsque les détenus se lancent dans un blocage, on les écoute ! Pas nous !" poursuit l'intéressé, "c'est de l'autoritarisme permanent et la gestion des personnels n'est vraiment pas bonne. On ne peut pas continuer avec ce management basé sur la pression et les sanctions." "Les décisions sont prises sans concertation" explique Cédric, du syndicat FO.

On se sent épier en permanence, c'est trop

Mehdi Berrahal, secrétaire de l'UFAP-UNSA Justice

Parmi les motivations de ce mouvement, l'installation de caméras de surveillance dans la maison d'arrêt. "Ces caméras étaient censées nous protéger" analyse Mehdi Berrahal, "mais elles sanctionnent davantage les agents. On les utilise pour tout et n'importe quoi. On se sent épiés en permanence, c'est trop."

"On nous explique que ces caméras sont là pour notre sécurité, c'est bien" poursuit de son côté Sophia, surveillante pénitentiaire, "mais il y a parfois une utilisation abusive. On est un peu fliqué quand même. C'est pas facile de travailler avec des caméras qui peuvent être utilisé contre nous."

"Ces caméras, c'est une une source de stress permanent" ajoute Cédric (FO), "personne n'est serein et ça créé une ambiance détestable. Il y a énormément de tension qui pourrait pourtant être évité."
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