La cour d’Appel de Reims a ordonné un supplément d’information. De nouvelles investigations vont être menées pour établir les responsabilités suite au décès du garçon de 11 ans en novembre 2014 après une opération de l’appendicite réalisée à la clinique Claude Bernard de Metz.
Dans l'affaire de la mort du jeune Corentin Jeras, l'enquête poursuit son cours après la décision de la chambre de l’instruction de la cour d’Appel de Reims de demander, le 22 octobre 2020, un supplément d’information. Un nouvel épisode dans une procédure relancée en 2020.
“Le deuil de notre enfant on ne le fera jamais. Notre vie elle s’est arrêtée le 02 novembre 2014”. Pierre Jeras, le papa de Corentin, reste plus que jamais déterminé pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances du décès de son fils. Au printemps dernier, après le renvoi devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire des deux chirurgiens de la clinique Claude Bernard Salah Benlahrir et Pierre-Noël Chipponi, l’imminence d’un procès ne faisait plus aucun doute. Alors que s’est-il passé cet été pour que la perspective d’un procès se soit de nouveau éloignée ?
"J'estime que la clinique a commis des fautes"
En fait, les parents de Corentin, Pierre Jeras et Fatiha Chami n’ont jamais pu se résoudre à ce que seuls les deux chirurgiens mis en examen soient renvoyés devant la justice. Pour eux, la clinique Claude Bernard doit également rendre des comptes. “J’estime que la clinique a commis des fautes. Les hôpitaux et les cliniques sont responsables du personnel qu’ils emploient et aussi du matériel qu’ils utilisent”.Du coup, les parents de Corentin ont fait appel et ont saisi la chambre de l’instruction pour obtenir des poursuites à l’encontre de la direction de l’époque de l’établissement messin.“On veut une sanction pénale contre la clinique Claude Bernard. On sait bien que ce ne sera pas une peine exceptionnelle, qu’il n-y aura pas de prison ferme mais au moins une amende et de la prison avec sursis”. Que ces nouvelles investigations retardent la tenue du procès n’est pas le plus important aux yeux des parents de Corentin. “Ecoutez cela fait 6 ans que ça dure. Que cela se prolonge de quelques mois ce n’est pas bien grave. Ce qui est capital à nos yeux c’est qu’il n'y ait pas un sentiment d’impunité vis-à-vis des établissements hospitaliers. Depuis 6 ans on avance à petits pas. On ne baissera pas les bras sans s’être battus”