Le deuxième confinement entamé le 30 octobre est synonyme de mauvaise nouvelle pour les commerçants interdits d’ouverture. Si leurs rideaux sont baissés, certains ne baissent pas les bras. A Metz, Julien Sérafino a embauché une alternante pour mettre sa boutique de vêtements en ligne.
Les petits commerces n’ont pas forcement la culture Internet chevillée au corps mais avec les confinements qui se suivent et la concurrence des géants du web, le click and collect est devenu une nécessité.
On a plus le choix
Julien Sérafino créé Monsieur Cam au printemps 2019. La boutique de vêtements vintage est installée dans le centre-ville de Metz. Pendant le premier confinement il explique avoir eu de la chance : " Jeune créateur d’entreprise, j’étais encore payé par Pôle Emploi. Avec mes comptes Instagram et Facebook, j’ai réussi à maintenir 20% de mon activité grâce à la vente à distance" explique Julien Sérafino.Le compte Instagram de la boutique de Julien Sérafino, un moyen de rester connecté avec sa clientèle :
Depuis septembre 2020 Julien vole de ses propres ailes, il a très vite compris le coté indispensable du commerce en ligne : " Quand on est commerçant, il est nécessaire de toujours se questionner, essayer de s’adapter au mieux. Ce nouveau confinement c’est un mal pour un bien, on a plus le choix parce que les gens ont tout à portée de clics avec leur smartphone ou leur ordinateur. Il nous faut être présent sur Internet".Ce nouveau confinement c’est un mal pour un bien, on a plus le choix parce que les gens ont tout à portée de clics.
Etre agile pour vendre en ligne
Julien a donc cherché une personne capable de mettre les 500 références de sa boutique en ligne et de gérer cette activité : "J'ai contacté l’école Pigier à Metz qui m’a mis en relation avec Amélie, à la mi-octobre je l’ai embauchée en alternance. Depuis nous travaillons sur le site et pendant un an elle sera présente à mes côtés tout en poursuivant ses études".Pour Amélie Frideritzi, alternante en licence de communication et web marketing, la réalisation du site de Monsieur Cam est une première expérience professionnelle : " Avec l’augmentation de la digitalisation du commerce, les petites entreprises font appel à des profils comme le mien. Ce site c’est un peu mon bébé, une première réalisation de A à Z, Julien m’a fait confiance pour recréer l’atmosphère virtuelle de sa boutique". L'embauche de la jeune femme est accompagnée par une aide de l’Etat : pour un coût annuel de 11.000 euros Julien ne paye que 3.000 soit un salaire mensuel de 300 euros pour employer Amélie à temps partiel.Ce site c’est un peu mon bébé, une première réalisation de A à Z.
Julien et Amélie filmés dans la boutique pendant la réalisation du site de clic and collect :
Dans les semaines à venir le duo espère générer 30 % de chiffres d’affaire avec les commandes sur le nouveau site et leur retrait devant la boutique, un moyen de continuer à garder le contact en vrai avec sa clientèle.
De son côté Metz Métropole a mis en ligne une liste de commerçants qui proposent le click and collect sur son territoire, plus de 200 enseignes sont référencées dont celle de Julien Sérafino.