Une trentaine de personnes s'est réunie ce dimanche 15 novembre 2020 devant l'église Saint Bernard à Metz (Moselle). Ces fidèles catholiques réclament la reprise des messes, suspendues pendant le reconfinement.
Ils ont choisi la place Durutte, devant l'église Saint Bernard pour se faire entendre. Une trentaine de fidèles s'est rassemblée à Metz (Moselle) pour demander la reprise des messes, suspendues pendant le reconfinement. Comme dans une vingtaine de villes en France (Paris, Nantes, Bordeaux, Versailles ou Lyon...), ce dimanche matin, des manifestations sont organisées par des fidèles catholiques pour demander le retour de la messe.
"Je suis là pour soutenir les évêques" a expliqué, Stéphanie, une des organisatrices du rassemblement, "on a besoin de nos messes. On est triste de la décision rendue par le Conseil d'Etat. Pour un catholique, se rendre à l'église le dimanche, c'est aussi une nécessité. Cette manifestation est autorisée. On ne souhaite pas tomber dans l'illégalité. On cherche des solutions et une messe sur internet, ça n'a rien à voir. On a besoin d'être ensemble, on a besoin d'un prêtre et d'avoir une liturgie."Pour un catholique, se rendre à l'église le dimanche, c'est aussi une nécessité
"C'est un droit fondamental" ajoute Anne, également sur place, "ça fait parti de notre liberté dans notre vie spirituelle. C'est important de pouvoir vivre les sacrements et l'eucharistie. Nous croyons à la vie éternelle et elle se nourrie déjà sur terre. Dans nos paroisses, on vit en communauté paroissial. Nous empêcher de vivre cette vie d'église est extrêmement violent pour nous."
"La prière individuelle n'est absolument pas suffisante" pour cet autre manifestant, "il y a un besoin pour les chrétiens d'assister à la messe pour nourrir leur foi. Cette interdiction est une forme de mépris à notre égard. On demande simplement le retour de la messe le dimanche."
L'équipe de France 3 Lorraine a constaté la présence de force de l'ordre et a pu filmer au sein de l'église le recueillement de certaines personnes à titre individuel, ce qui est autorisé.Egalement à
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Le décret du 29 octobre, instaurant un confinement pour limiter la propagation du Covid-19, autorise les lieux de culte à rester ouvert, mais interdit tout rassemblement religieux, hormis pour les mariages, limités à six personnes, et les enterrements (30 participants). Après un "week-end de mansuétude" pour les célébrations de la Toussaint, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a fait passer un message de fermeté sur Franceinfo : "Je ne souhaite pas envoyer les policiers et gendarmes verbaliser des croyants devant une église, évidemment, mais s’il s’agit d’un acte répété et manifestement contraire aux lois de la République, je le ferai dès ce week-end."
Les évêques de France doivent rencontrer le gouvernement sur le sujet, lundi 16 novembre, pour tenter d'obtenir un retour des messes avec un protocole sanitaire. (Avec AFP)Rassemblements de catholiques : "Je ne souhaite pas envoyer des policiers verbaliser des croyants devant une église mais s'il s'agit d'un acte répété, je le ferai dès ce week-end. Il n'y aura plus de week-end de mansuétude", affirme Gérald Darmanin pic.twitter.com/JAV8AHtD9y
— franceinfo (@franceinfo) November 13, 2020