Metz: les sourds manifestent pour faire de la langue des signes l’égale de la langue française

Les membres de plusieurs associations de sourds et de malentendants ont manifesté devant l'Hôtel de Ville de Metz, ce lundi 20 mai, répondant à un appel national. Ils demandent une meilleure reconnaissance de la langue des signes française par son inscription dans la Constitution.

Munis de leurs pancartes, de leurs gilets et ballons bleus, des membres de plusieurs associations de sourds et malentendants se sont réunis, ce lundi 20 mai 2019, devant l'Hôtel de Ville de Metz. 

Leur revendication? Faire inscrire la langue des signes française (LSF) dans l’article 2 de la Constitution française. Cette inscription permettrait à la LSF de devenir l’égale de la langue française. Le 11 février 2005, la langue des signes française est reconnue comme langue à part entière, pourtant, "depuis 2005, on voit que rien n’est adapté au niveau de l’Education nationale ou des administrations. La LSF est toujours mise de côté… On prône les implants et l’oralisme, mais rien pour la LSF" s’indigne Edouard Balczesak, vice-président de l'Union Sportive et Loisirs des Sourds de Metz

Des revendications partagées

Quelles seraient les conséquences de cette adjonction ? Selon eux, les sourds français seraient les égaux des entendants français. Ils n’oublient d’ailleurs pas que la LSF était interdite jusqu’en 1977. Cette inscription permettrait une belle revanche sur l’Histoire, et les sourds/malentendants pourraient utiliser la LSF selon leur choix.  

On met souvent la langue des signes de côté…
- Edouard Balczesac, vice-président de l'Union Sportive et Loisirs des Sourds de Metz

S’ils étaient nombreux sur la place d’Armes, certains instituts n’ont pas souhaité participer à cette manifestation nationale initiée par l'association Sourds en colère, considérant que les revendications proclamées ne sont pas les leurs.
 
Ainsi, Jacques Celerier, directeur de l’Institut des sourds de Malgrange (Meurthe-et-Moselle), estime que la LSF est accessible à tous et est entrée partout. Edouard Balczesak lui répond : "On a l’impression de ne pas faire partie de la société". 

Alors qu’il manifestait dehors, une porte-parole du maire de Metz est venue à leur rencontre pour leur indiquer que Dominique Gros était "avec eux et soutenait leur cause".
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