Trois nouvelles antennes doivent être construites en février 2023 à Richemont, entre Metz et Thionville en Moselle. Un projet qui provoque la colère de nombreux habitants.
Des antennes 5G à Richemont, les habitants n’en veulent pas. En février 2023, trois nouvelles antennes devront voir le jour sur un terrain privé à 200 m d’un lotissement et à 700 m d’une école, dans ce village mosellan de 2.100 habitants.
Chez Drosanna, le téléphone portable passe mal mais elle ne veut pas de ces antennes. "Moi, je suis revenue à Richemont pour la verdure et pour être au calme. Là, ça sera un four à micro-ondes pour nos cerveaux", se révolte cette habitante de Richemont.
Un collectif de citoyens a été créé suite à la construction d’une première antenne sur un terrain agricole. Ce nouveau projet met en colère les habitants.
Moi, je suis revenue à Richemont pour la verdure et pour être au calme. Là, ça sera un four à micro-ondes pour nos cerveaux
Drosanna, habitante de Richemont
"Nous avons récolté 500 signatures en trois jours contre ces antennes 5G. Avec le maire, nous sommes prêts à aller jusqu’au préfet. Certains habitants ne voient que l'avancé technologique, des téléphones plus rapides, plus performants mais en France, nous sommes le seul pays où les normes européennes ne sont pas respectées, c'est néfaste pour l'homme, pour la nature", continue Drosanna qui est aussi à l'origine du collectif de citoyens contre le projet.
Depuis deux ans, l’implantation des antennes-relais a été facilitée par un décret. Une volonté du gouvernement pour pallier les zones blanches. Le problème, c’est que l’Agence nationale des fréquences n’arrive plus à surveiller ces implantations. Par ailleurs, les opérateurs communiquent rarement la puissance de l’antenne, sa direction ou les fréquences envisagées.
Pour annuler, dialogue ou justice
Jean Rinaldi se bat contre l’implantation de ces antennes souvent trop près des habitations. "Les ondes électromagnétiques sont invisibles. D’après les témoignages que j’ai pu récolter lors de mes 900 visites, les premiers signes sur la santé sont la perte de mémoire, insomnie acouphènes, maux de tête ou dépression", nous explique le président de l'association CCARRA (Coordination Citoyenne des Antennes Relais Rhones Alpes). Grâce au soutien qu’il porte aux collectifs citoyens en Lorraine, neuf projets d’antenne-relais ont pu être annulés ou déplacés.
"D’abord, il est important d’informer les citoyens par rapport à l’impact sur le vivant de ses antennes-relais. Après, je leur indique le processus administratif pour annuler une implantation. On n’y arrive soit par le dialogue, soit par la justice", ajoute Jean Rinaldi.
Un rassemblement est prévu samedi 26 novembre à Richemont contre ce projet d’antennes 5G. Une nouvelle réunion aura lieu le 20 janvier 2023 pour informer davantage les habitants.