Moselle : Patrick Weiten candidat à un troisième mandat à la tête du département

Le président du Conseil départemental de la Moselle a annoncé être candidat à sa succession à la tête du département. Mais il pourrait bien ne pas être le seul dans son camp. 

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Ira, ira pas ? Depuis plusieurs semaines, la question alimentait le débat politique en Moselle. Ce jeudi 22 avril, Patrick Weiten a donc levé le suspense, en officialisant sa candidature aux élections départementales des 20 et 27 juin prochain. Elu sur le canton de Yutz depuis 1998, l’ex-maire de la ville repart donc en campagne pour conserver son siège de conseiller départemental et surtout son fauteuil de président du département de la Moselle qu’il occupe depuis 2011.

 

 

Une décision qu'il affirme mûrement réfléchie car cette fois, l’issue de la bataille s’annonce plus incertaine avec des oppositions sur un canton longtemps acquis et des contestations au sein de son propre camp.

Au centre et à droite 

Et parmi ces "contestataires", l’ancien président de la métropole messine, Jean-Luc Bohl. L’actuel maire de Montigny-les-Metz choisit donc de laisser son siège à la région pour revenir dans l’arène départementale. Une candidature sans étiquette et en binôme avec Marie-Louise Kuntz, actuelle 4eme vice-présidente du Conseil départemental.
 

Ça continue à m’intéresser. Ma réflexion se poursuit, je travaille actuellement sur un programme à présenter

Jean-Luc Bohl, maire de Montigny-lès-Metz

Jean-Luc Bohl annonçait il y a quelques jours ses intentions d’être candidat au fauteuil de président du département, si Patrick Weiten passait la main, une décision qui n’a visiblement pas changé malgré la candidature du sortant. "Ça continue à m’intéresser" déclare t-il, "ma réflexion se poursuit, je travaille actuellement sur un programme à présenter. Il y a un décrochage de la Moselle au niveau du Grand Est, mais aussi dans l’esprit des gens, des collègues. C’est une réflexion que je nourris depuis un certain temps. Je ne me présente pas contre quelqu’un mais pour apporter un projet avec une sensibilité différente, une expérience et un engagement. Mais tout d’abord, il faut gagner le canton, chaque chose en son temps."

Même si la candidature de Patrick Weiten pourrait contrarier ses projets, "il n’y a pas vraiment de surprise. J’avais entendu dû dire qu’il était également intéressé par la région mais visiblement, il a pris sa décision."
 

C’est un élément de clarification qui était nécessaire ou en tout cas un positionnement qui était bienvenu

Julien Freyburger, maire de Maizières-les-Metz

Autre figure qui pourrait menacer la réélection de Patrick Weiten à la tête du département, Julien Freyburger, un proche de François Grosdidier, le maire de Metz. Le jeune maire LR de Maizières-les-Metz, membre de l’actuelle majorité départementale est lui aussi candidat à sa réélection sur son canton du Sillon Mosellan et il ne ferme aucune porte. "Je pense qu’il faut y aller étape par étape. L’expression démocratique passe tout d’abord par le canton et par le suffrage universel, c’est ce qui compte avant toute chose. Avec mon binôme (Valérie Romilly), on s’est beaucoup investis durant ce mandat, on a considéré que notre territoire nécessitait qu’on se réengage, on verra si les citoyens partagent cet avis."

Au sein de la majorité départementale, les paris allaient bon train quant à la candidature de Patrick Weiten. "C’est un élément de clarification qui était nécessaire ou en tout cas un positionnement qui était bienvenu. Beaucoup d’élus attendaient qu’il se manifeste. Il a bien fait de le faire lors de la dernière session plénière. Je pense que c’est à chacun de se positionner et de mûrir sa réflexion, de réfléchir à l’écosystème qui l’entoure" ajoute Julien Freyburger.

Du côté de l’opposition 

La candidature de Patrick Weiten ne surprend guère du côté de l’opposition socialiste. "Il aurait pu le dire un peu avant mais il avait sans doute ses raisons. Il repart voilà je n’ai rien à ajouter" explique Peggy Mazzero, chef de file de l’opposition et conseillère départementale du canton d’Algrange.

L'opposition s’est rangée en ordre de bataille avec un accord historique conclu avec d’autres partis de gauche (Europe Ecologie Les Verts et le Parti communiste). La gauche espère faire mieux que ses 14 conseillers départementaux sortants sur 54 élus actuels et dénonce le bilan du président sortant. "Personnellement, je pense qu’on n'a pas assez mis l’accent sur les personnes les plus fragiles, notamment les personnes handicapées. On aurait dû mettre en place plus de projets innovants comme le minimum jeunesse défendu par Selima Saadi (conseillère départementale PS à Metz), ou insister sur l’offre numérique pour les jeunes, dont beaucoup sont des décrocheurs avec la crise. Il faut innover et ne pas rester sur les acquis" ajoute Peggy Mazzero.

Quant à un éventuel candidat de la gauche à la présidence, il est encore trop tôt pour répondre, "c’est une élection à trois tours, la présidence est importante mais on en est pas encore là, il y a d’abord le premier tour."

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