Municipales 2020 : ce qu’il faut retenir du débat sur Metz

Replay. Mercredi 04 mars, les dix candidats à la mairie de Metz étaient accueillis sur le plateau de France 3 Lorraine, en partenariat avec France Bleu, pour confronter leurs programmes pour l'élection municipale. Les débats étaient organisés sur deux thématiques : attractivité et environnement.

Dix candidats briguent la mairie de Metz. Cest beaucoup pour un plateau ! Pour des raisons pratiques, ils ont été reçus en deux vagues de cinq. Deux débats d'une demi-heure chacun, qui n'ont pas empêché les piques -parfois à distance - entre candidats. Vous pouvez revoir ces débats ici :

La première vague mettait en présence :

  • Béatrice Agamennone, issue de La République en Marche mais non investie, "divers centre".
  • Françoise Grolet, du Rassemblement National.
  • Emmanuel Lebeau, conseiller municipal d'opposition, indépendant classé "divers droite".
  • Richard Lioger, député de Moselle, investi par La République en Marche.
  • Thomas Scudéri, issu du PS mais non investi, catalogué "divers gauche".
Et la deuxième : 
  • Jérémy Aldrin, du mouvement Agir (majorité présidentielle).
  • Xavier Bouvet, à la tête d'une liste soutenue par les Verts et plusieurs partis de gauche.
  • François Grosdidier, sénateur de Moselle, qui conduit la liste Les Républicains.
  • Jean-Hugues Nyalendo, candidat de La France Insoumise.
  • Mario Rinaldi, pour Lutte Ouvrière.
Les débats étaient animés par Jean-Philippe Tranvouez pour France 3 Lorraine et François Pelleray pour France Bleu Lorraine Nord.

Poison lent

Tout le monde est d'accord sur le constat : le commerce en centre-ville ne va pas bien, à l'image du C&A qui vient de fermer. Plusieurs candidats (Scuderi, Lebeau, Agamennone) proposent de dissuader la spéculation sur les fonds de commerce par une taxe sur les cellules commerciales vacantes, voire un droit de préemption de la Ville. Richard Lioger propose une société d'économie mixte pour restructurer le patrimoine inadapté, notamment les trop grandes surfaces.

Xavier Bouvet dénonce le "poison lent" de la multiplication des grandes surfaces en périphérie, argument repris par François Grosdidier. Mario Rinaldi "nationalise" le débat en y voyant surtout la main du grand capital.

Pour Françoise Grolet, c'est avant tout le coût du stationnement qui freine le commerce en ville. Elle propose 2 heures gratuites pour dire "Bienvenue à Metz". Argument repris par d'autres qui proposent de développer les parkings-relais. 

 

Téléphérique

Faut-il, ou pas, une troisième ligne Mettis ? Pour Béatrice Agamennone, il aurait fallu en planifier "cinq, dès le départ" pour faire des économies d'échelle. D'autres sont résolument contre : le Mettis a été "une ruine pour la ville" selon F. Grolet. "La troisième ligne, c'est 100 M€, qui va payer ?" demande Emmanuel Lebeau. Sans surprise, les adjoints du maire sortant défendent le bilan : le Mettis "est un succès" (Lioger), il faut une 3e ligne tout en développant les bus inter-quartiers. Il propose la gratuité des transports pour les jeunes et les seniors, idée combattue par Jérémy Aldrin : "la gratuité, c'est une hausse de la fiscalité".

Thomas Scuderi sort son joker transports : "Un téléphérique sur la colline de Bellecroix ! C'est moins cher qu'un Mettis". Contre-attaque face aux "navettes fluviales" proposées par Grosdidier sur la Moselle ?

Ecologie urbaine

La séquence "environnement" s'est ouverte par un débat sur... l'insécurité, lancé par Françoise Grolet. Elle veut des policiers municipaux sur le terrain jour et nuit, une augmentation d'effectifs financée en rognant sur le budget de "certaines festivités bobo". Ricard Lioger abonde sur la police de nuit, mais pas au détriment de la culture : "Constellations, c'est un million de visiteurs qui font vivre le commerce".

Dans la ville de Jean-Marie Pelt, l'environnement est un enjeu perçu par toutes les listes, qui ont fait assaut de propositions "vertes" dans cette campagne. L'opposition à Dominique Gros éreinte le bilan de l'équipe sortante (d'où sont issus quatre candidats) : le "bétonnage" de la Zac de l'amphithéâtre, et aujourd'hui de la Zac de Grigy en périphérie.

Jean-Hugues Nyalendo propose un "moratoire" sur les projets en cours et l'élargissement du périmètre piéton. "Construire 1000 logements sur des terres agricoles alors qu'il y a 8000 logements vacants en ville, c'est une hérésie", fustigent Emmanuel Lebeau et Françoise Grolet. Il faut faire "le contraire de ce qui a été fait depuis 10 ans", ajoute François Grosdidier, qui propose un programme d'isolation thermique des bâtiments existants.

Richard Lioger défend son bilan d'adjoint à l'urbanisme : "La Manufacture de tabacs, l'Amphithéâtre, c'est de l'écologie urbaine : construire la ville sur la ville". Pour Xavier Bouvet, il faut surtout "stopper l'étalement urbain, rénover plutôt que construire".

Jérémy Aldrin propose de rénover 200 logements par an avec un "budget vert" alimenté par les bénéfices  de la centrale électrique UEM. Béatrice Agamennone, "un parc à moins de 500 m" pour chaque Messin. Tout le monde s'engage à végétaliser la ville.

En définitive, les échanges ont été corrects. Il est vrai qu'à dix participants, on n'a pas le temps de trop s'étendre... Les candidats ont conclu par l'exercice délicat des "30 secondes pour convaincre". Le mot de la fin est revenu -  non sans peine - à Jean-Hugues Nyalendo, pour proposer plus de démocratie locale via le référendum d'initiative citoyenne.Les élections municipales en régions, c'est sur France 3.
 
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