Metz : comment les candidats préparent leur débat sur France 3 Lorraine

Pour le 1er tour des municipales, France 3 Lorraine propose de nouveaux débats en région. Suite ce mercredi 4 mars 2020 avec Metz. Dix candidats seront en direct sur notre plateau. Comment se préparent-ils pour ce rendez-vous télévisé ? Eléments de réponse avec certains d’entre eux.

Certains candidats avaient pris la peine de plaider pour un "débat démocratique". Aussi bien ceux qui sont au plus haut dans les sondages, comme Xavier Bouvet (Unis pour Metz), que ceux, qui sont au plus bas, comme Emmanuel Lebeau (Intensément Metz). Leur souhait a été exaucé. Les dix têtes de liste messines seront sur le plateau de France 3 Lorraine ce mercredi 4 mars pour le débat consacré à Metz. Dans un tweet, Emmanuel Lebeau est même persuadé que c’est grâce à son initiative…


Il y aura bien dix candidats mais du coup, deux débats d’une demi-heure avec cinq participants répartis selon un tirage au sort effectué à 20 heures devant un huissier de justice.
 

Ce débat, c’est un défi pour moi
- Jean-Hugues Nyalendo (Metz commune libre)


Pour Jean-Hugues Nyalendo (Metz commune libre), ce sera une grande première. Un plateau télévisé en prime time pour son baptême du feu, cela représente "beaucoup de pression" avoue le candidat soutenu par LFI.

Mais il s’y prépare très sérieusement. Primo : en se constituant des fiches sur les thèmes qui seront abordés au cours de l’émission. "Il faudra être clair en peu de temps. Ce débat, c’est un défi pour moi mais je n’aurai pas de problème pour aborder des thèmes qui nous sont chers comme la gratuité des transports publics et la démocratie locale avec la mise en place du RIC."

Secundo : Jean-Hugues Nyalendo travaille avec des membres de sa liste. Le principe de l’exercice du jeux de rôle. "L’idée, ce sont des questions-réponses et essayer d’être au point sur l’ensemble des thématiques que l’on porte. En gros, pas d’angles morts ! Se frotter à l’exercice médiatique, c’est nouveau mais quand on accepte d’être tête de liste, on sait qu’on sera un jour ou l’autre confronté à ce genre d’exercice. J’y suis préparé psychologiquement… Ça fait partie du jeu !"
 

Je vais essayer de rester moi-même !
- Thomas Scuderi (Metz en confiance)


Thomas Scuderi (Metz en confiance) lui aussi essuiera les plâtres. Première candidature à la Mairie et du coup premier débat et un aveu : "je ne sais pas si je serai formidable sur cet exercice là (rires) mais c’est vrai, c’est de la pression !".

Pas d’exercice particulier pour se préparer à ce rendez-vous. L’adjoint à la mairie de Metz en charge de la démocratie participative déclare "ne pas vouloir s’enfermer dans un exercice avec ses règle et ses codes… Je vais essayer de rester moi-même finalement ! De garder une forme de spontanéité, d’honnêteté et de sincérité ! A moi de trouver le bon équilibre dans cette pression. S’il y a un axe de travail, c’est la capacité à synthétiser nos idées pour être audible ! La télévision a encore un impact éminemment important en terme de visibilité. A moi de m’appuyer sur notre programme pour être entendu de tous. Et pour moi, pas de polémique. Ma philosophie, c’est de porter la ville et pas de m’opposer à d’autres candidats. C’est d’apporter des réponses concrètes aux urgences des messins."
 

J’espère que ce débat aura la tenue nécessaire qu’une ville comme Metz mérite
- Jérémy Aldrin (Agir pour Metz)


Jérémy Aldrin (Agir pour Metz), lui, se réjouit de ce rendez-vous télévisé ouvert à tous. "Le renouvellement en politique, ça s’incarne !" affirme le candidat DVD. "C’est aussi ce que je vais essayer de mettre en avant dans ce débat : un nouveau visage pour des pratiques nouvelles avec un candidat qui prend des engagements sur l’éthique et la transparence."

Pour Jérémy Aldrin, pas d’appréhension sur sa capacité à ferrailler et à se faire entendre: "Débattre est un exercice que j’aime bien. On est à l’aise dans un débat quand on maîtrise bien son sujet, je le connais sur le bout des doigts ! La difficulté sera de mettre en avant notre projet dans des temps de parole qui vont être courts. Il faudra parfois être percutant."

Pour Jérémy Aldrin, un souhait : "J’espère surtout qu’on sera sur les projets et non sur les polémiques car le débat faut fausse route depuis quelques semaines… J’espère que ce débat aura la tenue nécessaire qu’une ville comme Metz mérite… car les enjeux sont forts ! Moi en tout cas, je serai sur le fond. Pas de buzz pour moi ! Plus il y aura de polémiques et plus il y aura d’abstentionnistes."
 

Je serai factuel, je ne ferai pas d’attaques gratuites
- Françoise Grolet (RN)


Pour cette nouvelle candidature à la mairie de Metz, Françoise Grolet (RN) se positionne en opposante numéro 1 à "un microcosme politique où les candidats sont interchangeables. Ils s’affrontent sur le terrain mais votent finalement la même chose. Pas moi !"

Une approche qui lui avait plutôt réussi en 2014, lors du dernier scrutin où elle avait fait sensation en obtenant plus de 21% au premier tour. Un récent sondage la place toujours en troisième position mais en léger recul à 18%. Plus expérimentée que jamais, Françoise Grolet mise beaucoup sur cette fenêtre médiatique sur le service public pour "convaincre les indécis. J’en profiterai pour lancer un appel à tous ceux qui ne vont plus voter afin qu’ils se fassent entendre. Si à Metz, la moitié des électeurs ne vont pas voter, c’est qu’il y a problème, notamment en matière d’alternance politique."

Coté méthode, pas d’exercice particulier. "Je me prépare en puisant ma force et mon inspiration à travers mes rencontres. Ça me permet de valider la justesse de mes analyses. Je ne souhaite pas d’affrontement mais la clarté pour les électeurs. Je serai factuel, je ne ferai pas d’attaques gratuites. J’ai toujours fait de la politique de façon naturelle. On ne peut pas forcer sa nature et je me concentre sur cet enjeu mais je ne souhaite pas tomber dans l’abus de punchline. C’est ce que les gens détestent aujourd’hui, les querelles de personnes."

C’est pourtant Françoise Grolet qui avait lancé les hostilités début février notamment à l’égard de François Grosdidier. Lors d’une conférence de presse en compagnie de Marine Le Pen, la candidate RN avait utilisé les termes de "condamnation pour détournement de fonds publics" et "mise en examen" pour qualifier le candidat LR. Malgré une bonne volonté affichée, on imagine mal un débat poli entre Françoise Grolet et François Grosdidier, si le tirage au sort, les place dans la même demi-heure de confrontation.

Les débats consacrés à Metz seront programmés ce mercredi 4 mars 2020 sur France 3 Lorraine à 21h. Ils seront présentés par Jean-Philippe Tranvouez et François Pelleray (France Bleu Lorraine Nord). Ils seront suivis à 22h d'un débat de 30 minutes consacré à Bar-le-Duc.
 
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