A Montois-la Montagne, dans le pays-haut mosellan, la municipalité a choisi de mettre en place un jury de nez pour tenter de trouver l'origine de mauvaises odeurs qui empoisonnent la vie des riverains depuis de nombreuses années. Les habitants volontaires seront formés à la mi-janvier 2021.
En ce début d'année 2021, à Montois-la-Montagne, la municipalité a décidé de prendre à bras le corps le problème des nuisances olfactives qui perturbe le quotidien des habitants de la commune en proposant la création d'un observatoire d'odeurs plus communément appelé jury de nez. Il s'agit d'identifier l'origine de ces odeurs écoeurantes ou désagréables que les habitants décrivent ainsi: "c'est une odeur particulière d'oeuf pourri", selon Christiane qui habite en première ligne non loin des deux industriels Suez et Cédilor-Véolia suspectés d'être à l'origine de ces pollutions malodorantes. " Les matins en ouvrant mes fenêtres pour aérer, j'ai tout de suite des odeurs qui arrivent".
"Le soir souvent ça sent très fort, ça fait déjà plusieurs années".
Création d'un observatoire d'odeurs
Suite à plusieurs plaintes d'administrés, la municipalité a réagi.
D'abord en contactant les deux industriels qui ont pu présenter leurs processus de fabrication. Puis en organisant une réunion publique avec Suez, Véolia et les riverains, le tout en étroite collaboration avec la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL). "A l'issue de cette réunion publique, il restait encore quelques incompréhensions c'est pour cela que Suez a proposé à la commune de mettre en place un observatoire d'odeurs. Ce jury de nez nous permettra de recueillir les informations qui viendront directement des riverains et ensuite de voir s'il y a une corrélation avec l'activité de nos deux entreprises" explique Olivier Rachiele, premier adjoint au maire. Une formation aura lieu le mardi 18 janvier 2021 dans les locaux de la mairie avec les habitants qui se sont portés volontaires pour faire partie de cette brigade un peu spéciale.
Des habitants volontaires
"J'ai envie de faire quelque chose, si ça peut aider, pourquoi pas?" raconte Simone une habitante qui a souhaité intégrer ce jury du nez.
"C'est une odeur un peu chimique, il faut quand même être honnête. Pourquoi ne pas s'investir dans certaines actions qui se font?". Une chose est certaine, les résultats ne seront pas connus avant longtemps puisqu'en général ces observatoires des mauvaises odeurs effectuent des relevés pendant plusieurs mois. En attendant de savoir si le jury de nez a eu du "pif", les Montoisiens devront prendre leur mal en patience et supporter encore un certain temps ces odeurs désagréables.