Le Ministre de la santé est à Metz ce vendredi 12 février 2021. Hier, il pointait du doigt la situation préoccupante de la Moselle avec l’arrivée des variants. Il n'y aura pourtant pas de fermeture des établissements scolaires avant concertation avec le Ministre de l'Education nationale.
16h30: réaction de Jean Rottner, président (LR) de la région Grand Est: "en moselle, la situation est compliquée. On ne comprend pas l’arrivée, la cinétique des variants. La Moselle s’est mise à tester beaucoup plus, et le nombre de tests positifs "criblés" (c’est-à-dire avec vérification du variant) est plus fort qu’ailleurs. 60% des tests PCR positifs sont criblés en Moselle. Nous n’avons pas de lycées fermés, et peu d’écoles et de collèges. Prendre des mesures de fermeture de classes prématurément, c’est compliqué. Les enfants pourraient se retrouver entre eux s’ils ne sont pas à l’école. Pour l’instant, il n’y a pas de tension hospitalière supplémentaire, elle est élevée mais pas massive."
Prendre des mesures de fermeture de classes prématurément, c’est compliqué. Les enfants pourraient se retrouver entre eux s’ils ne sont pas à l’école.
16h15 : Pour Patrick Weiten, président (UDI) du département de la Moselle, "on est sur notre faim. Il nous a écouté. On a été nombreux à s’exprimer…Maintenant on attend les décisions. On devrait avoir des décisions qui vont tomber ce soir ou demain matin."
Pour le maire de Metz François Grosdidier (LR)"En tout cas il nous a écouté. Je ne sais pas si il nous a entendu. On a compris qu’il y avait ce soir une réunion au plus haut niveau et qu’il n’était pas mandaté pour annoncer quoi que ce soit"
16h : "Beaucoup de bruit pour rien" c'est la première réaction du monde médical après les "non-annonces" d'Olivier Veran aujourd'hui à Metz. Le Ministre de la santé a annoncé qu'il n'y aurait pas de fermeture anticipée des écoles (la principale mesure attendue) avant une consultation à Paris avec le Ministre de l'Education nationale.
15h50 : conférence de presse d'Olivier Veran: "Ca ne concerne pas des gens qui ont voyagé ou des gens qui ont été en contact avec des gens qui ont voyagé. Il s'agit d'une diffusion communautaire."
Les seules annonces concernent donc le renforcement des tests et des contrôles. La durée d'isolement sera portée à 10 jours au lieu de 7 pour les cas repérés. Tout nouveau cas sera considéré comme variant.
75% des personnes en EPHAD ont déjà été vaccinés en Moselle. 2000 doses de vaccins Moderna seront débloquées pour les personnes vulnérables.
"Dès lors que les cas positifs sont tracés, nous tenons le bon bout", a affirmé le ministre.
15h30 : C'est la fermeture anticipée des établissements scolaires qui serait privilegiée par le gouvernement selon les élus présents.
14h15 : le ministre a rendez-vous avec les acteurs locaux en Préfecture de Metz. Sont présents autour de lui la directrice de l'Agence régionale de santé, celle du CHR Metz-Thionville, le préfet, le président du département et le maire de Metz. Une conférence de presse est prévue à l'issue de la rencontre. Les autres élus locaux échangent en visio-conférence.
13h45 : arrivée d’Olivier Veran, le Ministre de la santé, à la cellule de crise de l’ARS, l'Agence régionale de Santé de Metz. Le ministre a annoncé d'emblée l'intensification des tests. La moselle bénéficiera de trois fois plus de vaccins Moderna.
En Moselle, on retrouve 40 % de variant sud-africain parmi les cas positifs.
Le Recteur de l'Académie de Nancy-Metz assure que les tests sont désormais à hauteur de 600 par jours. L' Education nationale à créé une boîte mail sur laquelle les familles renvoient les résultats des tests et la classification des variants. Sur les réseaux sociaux, des parents annoncent déjà qu'ils n'enverront pas leurs enfants à l'école.
J'ai récupéré ma fille au lycée ce matin. Elle est cas contact. On ne sait pas encore si c'est le variant sud africain, vu qu'il circule dans le lycee. Même si elle est testée négative, je la garde, elle et ses frères la semaine prochaine à la maison. #mavieenmoselle https://t.co/eaClDoYvvk
— BentQassim (@Novinha56) February 12, 2021
Le contexte de ces derniers jours
"Nous avons identifié dans ce département de la Moselle plus de 300 cas de mutations évocatrices de variants sud-africains et brésiliens ces quatre derniers jours, et (...) il y avait déjà 200 cas supplémentaires identifiés les jours précédents", indiquait jeudi 11 févier le Ministre de la santé. C’est la justification de son déplacement en Moselle ce vendredi 13 février.
En début d’après-midi, Olivier Veran avait rendez-vous à la cellule de suivi de l’Agence régionale de santé puis en Préfecture de Moselle pour une réunion de concertation avec les élus et les autorités sanitaires.
Reconfinement, avancée du couvre-feu ou fermeture anticipée des écoles ?
Le maire de Metz François Grosdidier (LR) estime, qu’il devient nécessaire de prendre des mesures "fortes mais courtes" comme un reconfinement. A une échelle même plus réduite que celle du département entier. "Quand on est dans une situation aussi tendue que celle de la Métropole de Metz mais aussi de Forbach et Saint-Avold, des confinements localisés mais qui soient forts et limités dans l’espace et dans le temps sont la seule façon d’inverser la tendance ". François Grosdidier plaidait aussi sur notre antenne ce midi pour une avancée d'une semaine des vacances scolaires.
Patrick Weiten, le président (UDI) du département de la Moselle, insiste, lui sur l'accélération des vaccinations. "Il faut concentrer les munitions sur un territoire pour combattre la maladie. Le Président de la République a dit nous sommes dans une guerre. Consacrons nos forces de combat en direction d’un territoire qui souffre."
Un couvre-feu du samedi 16h au lundi 8h était aussi une des hypothèses sur la table des discussions.
Des variants plus dangereux
Les cas en Moselle ne peuvent apparemment pas tous être reliés à des foyers de contagion groupés, à des voyages à l'étranger ou à des contacts avec des personnes ayant voyagé. Une indication sur le fait que la diffusion de ces variants deviendrait incontrôlable. Ils pourraient également être moins sensibles à certains vaccins et échapper aux anticorps fabriqués par les personnes guéries du Covid-19.