Prostitution de mineures à Metz : le procès encore renvoyé après une altercation entre le père d'une jeune fille et le prévenu

Pour la deuxième fois, le procès d'un réfugié politique afghan accusé de proxénétisme n'a pas pu avoir lieu. Il devait se tenir ce mardi 28 janvier devant la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Metz (Moselle) mais il a été renvoyé, après une altercation entre le père d'une jeune fille et le prévenu. Sept adolescentes d'un même foyer sont parties civiles dans cette affaire.

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Le procès d'un réfugié politique afghan accusé de proxénétisme a une nouvelle fois été renvoyé. Il devait être jugé, ce mardi 28 janvier 2025, devant la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Metz, mais l'audience n'a pas pu avoir lieu, après une altercation entre le père d'une des jeunes filles et le prévenu, dans les couloirs du tribunal. Sept jeune filles d'un même foyer géré par le département de la Moselle sont parties civiles dans cette affaire.

"L’épisode de cet après-midi fait montre d’un manque de sérénité. Il y a eu une bataille physique entre le père d’une des jeunes filles et le prévenu et ce que j’appelle ‘la clique’ avec laquelle il s’est présenté au tribunal. Donc c’est sûr que la clique et la frustration des victimes, cela a fait ces étincelles qui ont entrainé le renvoi du procès", a réagi maître Xavier Iochum, avocat du Conseil départemental de Moselle. Le prévenu est venu à l'audience accompagné de quelques soutiens.

Lors de cette altercation, l'avocate du prévenu a été bousculée et ne se serait pas sentie en état de plaider. Pour maitre Laura Cassaro, avocate d’une des jeunes filles, il est vital qu’un nouveau procès ait lieu très vite. "Aujourd’hui, tant que l’audience ne sera pas passée, tant que le prévenu ne sera pas jugé pour les faits qu’il a commis, elle ne pourra pas reprendre le chemin de sa vie, tout simplement. Elle a vraiment besoin, c’est salvateur, d’une décision de justice et qu’il soit reconnu coupable", dit-elle. 

Jeunes filles vulnérables

Dans la proche banlieue de Metz en Moselle, à Woippy, sept adolescentes auraient été victimes de ce proxénète présumé. Elles étaient toutes mineures à l'époque des faits. Elles étaient hébergées dans un foyer du Centre départemental de l’enfance. "Elles sont placées sous la responsabilité juridique du département. Et très tôt, les éducatrices du foyer se rendent compte d’activités illicites, les jeunes filles fuguent. En 2021, elles font un signalement complet et très précis au juge des enfants. Et au procureur de la République. Il y a eu un raté dans la prise en considération d’agir vite", avait expliqué maître Xavier Iochum, avant l'ouverture du procès.

Les victimes, mineures, seraient au nombre de sept. Le procès débute mardi 28 janvier. © Fabrice Rosaci, France Télévisions

En mars 2021, le prévenu, un homme âgé d’une trentaine d’années, est repéré par la Brigade de protection des mineurs (BPM). Deux ans plus tard, en 2023, il est placé en garde à vue et mis en examen pour "proxénétisme aggravé".

Placé sous contrôle judiciaire, il devait être le seul prévenu, ce mardi 28 janvier, à se présenter devant la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Metz. Il comparaissait libre pour "proxénétisme aggravé, soustraction de mineur et provocation directe de mineur à la consommation d’alcool et de stupéfiants"


Il est titulaire d’une carte de résident depuis 2016. Il devait déjà être jugé l'année dernière, en janvier 2024, mais son procès avait été reporté en l'absence de traducteur. L'audience de ce mardi a été renvoyée au 25 février 2025.

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