Le club du FC Metz expérimente actuellement un dispositif de reconnaissance faciale pour renforcer la sécurité. "De simples tests techniques" d'après la direction du club. Mais les supporters dénoncent ce nouveau procédé.
C'est une première en France. Un club de football teste un dispositif de reconnaissance faciale. Une technique destinée à traquer les personnes interdites d'accès au stade. Le FC Metz évoque pour l’instant "uniquement des tests techniques à vide, réalisés sur des employés de la start-up", la société messine Two-I qui a dévéloppé cet outil.
Dans le cadre de la loi Larrivé, uniquement afin de faire respecter les interdictions commerciales de stade, une solution de comparaison faciale a été testée. Elle concerne donc exclusivement les personnes interdites d’accès au stade.
— FC Metz ☨ (@FCMetz) January 22, 2020
La vidéosurveillance du stade est déclarée en Préfecture et sur les RI du stade affichés. Surtout, il s’agit pour l’instant uniquement de tests techniques à vide, réalisés sur des employés de la start-up. 1/2
— FC Metz ☨ (@FCMetz) January 22, 2020
Une technique qui irrite l'ensemble des supporters français. Dimanche 2 février lors de la rencontre enre le FC Metz et Saint-Etienne, les supporters des deux équipes ont dénoncé ce système avec des banderoles acides et le port de masques chirurgicaux. L'association nationale des supporters s'insurge également contre cette expérience.
"Nous refusons de devenir les rats de laboratoire de la reconnaissance faciale"
— Asso.Nat.Supporters (@A_N_Supporters) January 24, 2020
L'ANS s’oppose fermement à l’utilisation de la reconnaissance faciale à titre expérimental dans les tribunes françaises et demande la suspension immédiate de tout programme en court. pic.twitter.com/qI4uYtb3DF
Pour les supporters grenats, "une violation des libertés individuelles"
Certains groupes de supporters du FC Metz ont publié un communiqué commun où ils se définissent comme "les cobayes d'une formidable expérience de violation des libertés individuelles que seule la Chine et sa conception toute particulière de la démocratie avait osé jusqu'à présent."Un système qui devrait pourtant se généraliser dans d'autres stades et pour de nombreux événements sportifs en France. C'est le souhait de la ministre des sports Roxana Maracineanu : "Ces expérimentations ont vocation à être valorisées sur les grands événements sportifs que la France organise et sur d'autres événements sportifs où la France peut exporter son savoir-faire."