C'est un oiseau méconnu et pourtant le pygargue est le plus grand aigle d’Europe. Il est classé en danger critique d’extinction en France. Le Parc de Sainte-Croix, à Rhodes en Moselle, participe à la réintroduction de l’espèce.
Nous sommes à Rhodes en Moselle. Ici, le Parc de Sainte-Croix participe à la réintroduction d'un oiseau pas très connu dans nos contrées : le pygargue. Il s'agit du plus grand aigle d’Europe. Depuis la fin des années 1950, il est classé en danger critique d’extinction en France. "Maintenant, on va les étudier par rapport à ce qui existe. Est-ce que ça donne plus d’efficacité en matière de reproduction ? Et à l’inverse, est-ce que ça va créer des comportements nouveaux ? On va innover et on va étudier", dit Anthony Kohle, le directeur zoologique du Parc animalier de Sainte-Croix.
VIDEO. Images France 3 Lorraine.
Ce jeudi 4 juillet 2024, un couple a été relâché dans la matinée. La volière est l’une des plus grandes d’Europe, avec ses 650 m² et ses huit mètres de haut. Cette présentation à l’état naturel reste une première en France. "Il va falloir quelques semaines quand même pour qu’ils se musclent comme il faut, pour pouvoir exploiter l’ensemble de l’espace car ça change clairement de leur ancien mode de vie", nous explique Anthony Kohle.
Le premier objectif est de former des couples ici à Sainte-Croix. Le projet est d’avoir des petits pour pouvoir les relâcher.
Florian Paris, soigneur du parc animalier
Depuis la zone d’observation, les visiteurs peuvent comprendre le comportement et le mode de vie de l’espèce.
Le pygargue à queue blanche a été observé pour la toute première fois il y a 18 ans, en 2006, au parc de Sainte-Croix. "Le premier objectif est de former des couples ici à Sainte-Croix. Le projet est d’avoir des petits pour pouvoir les relâcher et essayer de renforcer les populations sauvages", dit Florian Paris, soigneur du parc animalier de Sainte-Croix.
Le plus grand rapace d'Europe
En 2011, la première reproduction a lieu en Moselle. Aujourd’hui, il existe seulement cinq couples nicheurs. L’objectif du projet est de réintroduire au moins 80 jeunes pygargues à l’état sauvage.