REPLAY - "Églises de lumière" trois raisons de regarder le documentaire de Philipp Mayrhofer

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Introspection ou cheminement vers le divin ? La lumière qui pénètre dans les églises ne doit rien au hasard, elle reflète autant les savoirs que les croyances. La basilique de Vezelay, la cathédrale de Metz et la chapelle de Ronchamp s'éclairent d'un jour nouveau; À voir en replay.

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Il eut été facile de vous donner trois bonnes raisons de regarder le documentaire Églises de lumière de Philipp Mayrhofer diffusé sur les antennes de France 3 Grand Est, à voir en replay :

  • Découvrir la singularité de la chapelle de Ronchamp construite par le Corbusier
  • Admirier la splendeur romane de la basilique de Vézelay 
  • S'éblouir devant la majesté resplendissante de la cathédrale Metz. 
Puisque c'est à travers ces trois exemples que le réalisateur a choisi de montrer les facettes multiples des effets de la lumière dans les édifices religieux. 
Nous aurions tout aussi bien choisir de respecter la narration du  même réalisateur et proposer de développer les trois points suivants: 
  • L'art roman ou la symbolique du passage de l'ombre à la lumière.
  • L'art gothique ou la flamboyance de la lumière
  • L'art contemporain ou la recherche de sa spiritualité individuelle.
Mais là, on a eu un peu peur de vous perdre. Alors, c'est non sans un brin de chauvinisme grandestois (ça se dit, ça?), que nous avons porté notre dévolu sur la cathédrale de Metz. Voici trois bonnes raisons de regarder Églises de lumière de Philipp Mayrhofer.


1. Pour découvrir la cathédrale de Metz

Et oui, vous avez bien lu pour "découvrir" la cathédrale de Metz. Car si l'on évoque les cathédrales gothiques, quelles sont celles qui vous viennent immédiatement à l'esprit ? Notre-Dame de Paris bien sûr, la cathédrale de Reims, celles de Chartres ou d'Amiens. Strasbourg évidemment, mais Metz, y pensez-vous ? Pourtant l'architecture gothique est à son apogée lorsque la construction de la cathédrale de Metz débute aux environs de 1235. Sa construction s'étale sur près de 300 ans. Elle servira de relais vers l'espace germanophone tout proche, qui rivalise avec la France en matière de constructions religieuses mais aussi jusqu'à Prague ou Vienne.


2. Pour s'extasier devant la cathédrale de Metz

Saint-Etienne de Metz, possède des caractéristiques à faire pâlir d'envie ses petites soeurs gothiques : une hauteur sous nef de près de 42 mètres, ce qui la place en 3e position après les cathédrales de Beauvais (48,5 m) et d'Amiens (42,5 m). Mais sa caractéristique la plus remarquable c'est bien sûr sa surface vitrée, la plus grande d'Europe avec près de 6.500 mètres² de surface. Une prouesse technique devenue possible à la toute fin de la période gothique : grâce à la capacité architecturale à opérer de grandes ouvertures dans les murs qui ne sont plus porteurs.
A Metz particulièrement, les ouvertures se superposent à chaque étage, dans une sorte d'apothéose de la lumière. 


3. Pour se laisser éblouir par les vitraux de la cathédrale de Metz

Certains l'appellent la cage vitrée; d'autres la désignent sous le nom de "lanterne du bon Dieu". De petits noms qui évoquent la lumière. Et c'est cette lumière qui distingue la cathédrale de Metz de toutes ses congénères. L'historien de l'art Jean-Paul Deremble le définit ainsi : "Une cathédrale gothique, c'est toujours l'aventure de la lumière."

Les vitraux y contiennent le mystère de la foi présent dans la Bible : les panneaux se font face allant de la création à l'Apocalypse et la lumière qui les traverse porte le mystère de Dieu. Ils racontent les évangiles et forment un véritable ouvrage dessiné, accessibles aux fidèles alors illettrés.

Une cathédrale gothique c'est toujours l'aventure de la lumière. 

Jean-Paul Deremble, historien de l'art

Dans le domaine de l'art verrier, une fois encore, les 300 ans de la construction de la cathédrale, qui courent de la fin du Moyen-Age jusqu'au début de la Renaissance, montrent l'évolution des techniques. Les morceaux de verre soufflé sont plus grands, les effets de couleurs se précisent, permettant aux maîtres verriers d'ajouter détails et nuances. Et la visite se termine avec les vitraux du XXe siècle, commandés après la Seconde Guerre mondiale, pour remplacer des vitraux endommagés.
Gaston Duchamp, frère aîné de Marcel, qui prend le pseudonyme de Jacques Villon, Roger Bissière et surtout Marc Chagall sont mis à contribution et viennent donner une touche résolument moderne à cet art sacré. 
 
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