Le président du club mosellan a vivement critiqué la décision prise par la Ligue du Foot Professionel suite au jet de pétards par deux supporters lors de la rencontre Metz - Lyon, lors d'une conférence de presse vendredi 6 janvier au stade Saint-Symphorien. Revivez cette conférence de presse...
Bernard Serin débute par cette question : pour quelle faute le FC Metz est-il sanctionné ?
Il rappelle que le nombre d'agents de sécurité était bien supérieur à la norme requise, que les palpations réglementaires ont été exécutées dans les règles de l'art, et que des brigades cynophiles ont été ajoutées au dispositif, justement pour détecter la présence d'objets pyrotechniques.
Il rappelle aussi que la politique du club est clairement la tolérance 0 (ce qui lui est d'ailleurs reproché par ailleurs, comme en témoignent des "grèves de supporters dans le passé).
Il rappelle enfin que toute personne identifiée se voit traduite devant la juridiction adéquate.
Un système sans faille...
Ce jour là, le dispositif de vidéo protection à la pointe a permis l'identification des deux supporters, qui ont pu être interpellés et traduits devant les tribunaux. La justice les a placés sous contrôle judiciaire, et le FC Metz s'est constitué partie civile.
Alors, pourquoi ?
Le président Serin présente un calcul qui pose question.
- sans cet incident, le FC Metz remportat son match de fort belle manière, et terminait cette journée avec 3 points supplémentaires, soit un total de 22 points
- du fait de cet incident, cette victoire disparait...et les 3 points qui vont avec ; le club se retrouve donc à 19 points, avec le risque de ne pas retrouver ces 3 points, si le scénario du match rejoué n'est pas aussi favorable aux grenats
- et, pire encore, la sanction infliglée d'un retrait de 2 points fait retomber le club au seuil de 17 points
Ce qui fit dire au président Bernard Serin :
C'est un peu comme si la justice avait comdamné le Bataclan après l'attentat d'il y a 15 mois"
Ecoutez son argumentation lors de cette conférence de presse...
Bernard Serin a précisé avoir reçu de nombreux coups de téléphone suite à l'annonce de cette décision, pour exprimer solidarité et indignation.
Alors qu'il n'avait pas encore décidé (au moment de cette conférence de presse) s'il ferait appel ou pas, il soulève le problème collectif : doit-on accepter d'être otages de ces agissements ?
Le président du FC Metz complète son propos en démontrant le caractère inadapté de la décision...
Au lieu d'être dissuasive, d'affaiblir ces individus, une telle sanction les renforce, leur donne davantage de pouvoir...puisque ces derniers peuvent manipuler le cours des choses sur le terrain, et faire que ce ne soit pas le vrai résultat sportif qui s'impose".
Voyez notre reportage, à l'issue de cette conférence de presse...
Le président a tenu à rappeler aussi qu'un dispositif législatif existe enfin, et que celui ci va permettre aux propriétaires de stade de pouvoir procéder à des interdictions d'accès aux stades.
Cette loi a été votée en mars 2016...mais les décrets d'application n'ont été adoptés que cette semaine !"
"Il s'agit donc pour la Ligue de travailler sur une bonne application de la loi, et sur une bonne lecture des décrets" ajoute t'il...
Une sanction qui n'a plus rien à voir avec les précédentes...
Bernard Serin rappelle aussi trois autres faits comparables, qui se sont soldés par des sanctions fort différentes.
- suite à un Nancy / Angers, 10.000 euros d'amende pour Nancy
- suite à un St Etienne / Lille, ce fut 30.000 euros d'amende + un match à huis clos
- quant à un St Etienne / Lyon, le président Bernard Serin cherche encore quelle sanction a été infligée...
DES RÉACTIONS SUITE A CETTE CONFÉRENCE DE PRESSE...QUI ENTRAÎNENT UNE NOUVELLE RÉACTION DE BERNARD SERIN
Voici ce que le président du FC Metz écrit samedi 7 janvier sur le site internet FC Metz.com, au lendemain de sa conférence de presse, et des propos que celle-ci a suscitées...« Je suis choqué de lire et d’entendre depuis hier soir que j’ai souhaité comparer les événements qui se sont déroulés au Stade Saint-Symphorien le 3 décembre, qui n’ont eu pour conséquence qu’une blessure légère, à ceux, tragiques, qui ont ensanglanté le Bataclan et Paris en novembre 2015.
A aucun moment, je n’ai pu avoir cette stupidité ou ce manque de recul malsain et indécent. Je n’ai pas comparé les faits eux-mêmes, qui sont clairement incomparables, j’ai comparé mon impuissance d’organisateur d’événement pour qu’il en découle le caractère injuste de la sanction.
Cette polémique est donc totalement incompréhensible.
Je suis personnellement touché par les intentions qui m’ont été à tort attribuées par des médias qui n’étaient pas présents à Metz hier, qui n’ont donc pas entendu la totalité de mes propos, qui n’en ont pas compris le sens et qui n’ont retenu qu’une seule chose parmi toutes celles qui ont été dites. »