Tests PCR à la frontière allemande : plus de deux cents personnes manifestent à la Brême d'or

En raison de l’évolution de la pandémie de Covid-19, l’Allemagne a décidé de restreindre les passages à la frontière. Cette décision complique la vie des habitants et des frontaliers. Samedi 6 Mars ils étaient 250 à manifester à Spicheren, au lieu-dit la Brême d'or.

 

En raison de la forte circulation des variants du Covid-19, Berlin a classé le département de la Moselle en zone à risque. Ainsi, un test négatif est nécessaire pour se rendre de Moselle en Allemagne.

Ras le bol des travailleurs 

Environ 16.000 travailleurs frontaliers sont concernés. Près de 50.000 tests seront réalisés chaque semaine. Samedi 6 Mars 2021, environ 250 d'entre eux ont manifesté à Spicheren, au lieu dit la Brême d’Or .

 

 

En une seule journée, Christophe Mouynet, ouvrier frontalier, a réuni 2.300 membres sur son groupe Facebook "les Frontaliers de la Brême d’Or". Il traverse la Brême d’Or tous les jours pour aller travailler dans une société Luxembourgeoise. Il est ouvrier dans le bâtiment. "Je déplore les décisions des politiques et leurs réponses à nos besoins. Ils sont totalement déconnectés de la réalité et ne font pas du tout leur travail".

Les frontaliers c’est le poumon de l’économie de notre région."

Christophe Mouynet, travailleur frontalier

Christophe habite Stiring-Wendel en Moselle et il empreinte tous les jours les routes et autoroutes allemandes. "On demande d’enlever toutes les restrictions qui nous empêchent d’aller travailler. Les frontaliers c’est le poumon de l’économie de notre région."

 

 

Parmi les manifestants ce matin, Jeanine constate que "ce sont les Français qu’ils sont testés et pas les Allemands. On se sent un peu considéré comme des pestiférés et il  y a même un magasin de meubles à Sarrebruck qui a téléphoné aux employés français pour leur demander de rester à la maison".

Le désarroi à la frontière entre la Moselle et l’Allemagne est bien visible

Catherine, une manifestante

A ses côtés, Audrey, elle aussi en colère estime que cette situation est très difficile à vivre,  "le test PCR est un acte médical et ce n’est pas un passeport pour aller travailler. Cela rend la vie des frontaliers très très compliquée. Il faut pouvoir prendre rendez-vous dans les centres  les laboratoires sont surchargés".

 

 

Afin de  ralentir la propagation des variants du Covid-19 et avec la crainte d’une nouvelle vague de contaminations liée au virus les alllemands sont contraints de prendre ces décisions. Cependant, pour l'instant, le gouvernement n’a pas l’intention de mettre en place à sa frontière avec la Moselle des contrôles de douane. 

 

 

 

 

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