VIDEO. Cultiver sans herbicides dans une ferme, c'est possible

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Cultiver sans glyphosate, c'est possible. Exemple dans une ferme en Moselle ©France Télévisions

Direction Pange, à proximité de Metz en Moselle où Eloïse Gross exploite une ferme de quatre hectares sans le moindre produit phytosanitaire. Des champs sans herbicides, ni glyphosate, c'est une réalité pour cette maraîchère. Un choix qui correspond à modèle économique : celui de la vente directe.

Pour désherber dans ses serres et sur son exploitation, Eloïse Gross utilise une hersetterie. Cet outil de jardinage ressemble à un râteau qui enlève les mauvaises herbes sans endommager les cultures. "Les rangs sont très serrés, on ne peut pas tout passer à la main" explique la maraîchère au micro de France 3 Metz, "du coup, on se sert de cet outil à peu près deux fois après les semis".

Nous privilégions des variétés qui poussent vite

Eloïse Gross, maraîchère

Le danger, c'est que les mauvaises herbes risquent d'asphyxier les plantes. Dans cette lutte au quotidien, le choix des légumes est primordial. "Nous privilégions des variétés qui poussent vite. Ça nous évite d'avoir des gros désherbages à faire sur des cultures qui mettent six mois à pousser. Un radis, en saison normale, ça met une vingtaine de jours à pousser. C'est super rapide. Dans ce cas, il suffit de passer une fois la hersetterie et le tour est joué. L'objectif, c'est donc de faire des rotations ultrarapides".

Simplicité, efficacité

L'exploitation d'Éloïse, contrairement à une culture dite conventionnelle, est plus vulnérable à la météo, mais aussi aux nuisibles. Pour éviter les produits chimiques, une seule solution. Exemple avec ses choux. Simplicité, efficacité. "Si on ne met pas de filet pour les protéger, plein de petites bêtes viennent manger les choux au moment de la plantation. Et très vite, tu peux tout perdre. Pas de filet, pas de choux. On est obligé".

Plus de main d'œuvre et un travail manuel difficile, qu'importe pour Eloïse qui affirme s'y retrouver. "Pour les légumes, il n'y a pas forcément moins de rendement. En grande culture ou avec d'autres productions, il y aurait peut-être des différences. Mais on s'en sort, car on ne fait que de la vente directe. C'est ce qui nous sauve. Avec de la vente en gros, ce serait différent. Du coup ça va, on arrive à couvrir toutes nos charges". Éloïse Gross a trouvé son équilibre. Depuis trois ans, elle gère la ferme de quatre hectares sans aucun usage de produits phytosanitaires.

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