Violences à la maison d'arrêt de Metz : un surveillant condamné

Un surveillant de la maison d'arrêt de Metz-Queuleu a été condamné ce vendredi par le tribunal correctionnel de Metz à six mois de prison avec sursis et 3.000 euros d'amende pour avoir frappé un détenu en avril dernier. Le surveillant a décidé de faire appel de cette décision.

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Le jugement

Un surveillant de la maison d'arrêt de Metz-Queuleu a été condamné vendredi 19 janvier 2018 par le TGI  de Metz à 6 mois de prison avec sursis et 3.000 euros d'amende pour avoir frappé un détenu en avril dernier.

Il devra en outre verser 1.000 euros à la victime "en réparation des souffrances
endurées", a indiqué la présidente du tribunal, qui a rappelé que l'agent avait déjà été condamné pour les mêmes faits en décembre 2015 à Nancy.

Le ministère public avait requis six mois de prison avec sursis lors de
l'audience, en décembre.


A l'issue du délibéré, le prévenu, âgé de 29 ans et surveillant pénitentiaire depuis dix ans, a annoncé son intention de faire appel.



Les faits

Un détenu l'accuse de lui avoir fait une clé de bras et de l'avoir frappé au visage lors d'une fouille au corps à l'issue d'un parloir en avril 2017, parce qu'il refusait de lever la jambe en raison d'un problème de santé.

Des codétenus ont raconté l'avoir retrouvé nu, sur le sol.

"C'est totalement faux, je lui ai mis la main dans le dos pour l'empêcher de reculer, le seul moment où j'ai saisi son poignet, c'est lorsqu'il m'a saisi au col", a raconté le surveillant lors de son audition, selon son avocat, maître Stéphane Pelzer.

L'agent a avancé l'hypothèse que le détenu se soit tapé la tête contre un mur
pour lui porter préjudice.

Entre juin et novembre 2017, mon client a été à l'origine d'une trentaine desaisies de portables, de produits stupéfiants", a souligné maître Pelzer, quile décrit comme un agent "consciencieux dans son travail" et ayant "la faiblesse de ne pas fermer les yeux" sur les trafics des détenus.


Lors de l'audience, le représentant du parquet avait souligné que le surveillant
n'avait pas signalé à sa hiérarchie la fouille houleuse.

Son attitude peut surprendre, malheureusement les surveillants doivent quotidiennement
faire face à un flot de violences institutionnalisé et toléré par le système carcéral", a regretté son avocat.

Source : AFP
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