Trois Géorgiens ont été condamnés lundi 21 octobre 2024 à Metz à 6, 30 et 33 mois de prison ferme pour le vol de plus d'une centaine de systèmes de freinage de remorques de poids lourds, un préjudice évalué à près d'un demi-million d'euros.
Avant d'agir en Moselle et en Meurthe-et-Moselle, ces malfaiteurs géorgiens ont d'abord œuvré dans le Sud-Ouest de la France. Juillet 2024, les gendarmes sont alertés de vols de boîtiers EBS, systèmes qui permettent d'optimiser la distance de freinage et la stabilité du véhicule lorsqu'il freine. Neuves, ces pièces valent entre 1.000 et 1.500 euros.
À chaque fois, le mode opératoire est identique : les individus agissent de nuit, souvent le week-end, sur des parcs où sont stationnées des remorques. Ils coupent les fils et volent les boîtiers. Au total, 42 boîtiers EBS ont été dérobés dans le Sud-Ouest, à plusieurs dizaines de sociétés. 85 en Lorraine.
Pour voler des boîtiers EBS, il faut avoir des connaissances techniques et un certain réseau
Julien Berger, procureur de la République adjoint de Metz
Selon le procureur de la République adjoint de Metz, Julien Berger, il s'agit d'une "bande mafieuse composée de voleurs expérimentés et transnationaux." Devant le tribunal correctionnel de Metz où est jugée l'affaire, il requiert des peines de 30 et 36 mois d'emprisonnement ferme pour les deux suspects les plus âgés et de six à neuf mois pour le plus jeune. "Pour voler des boîtiers EBS, il faut avoir des connaissances techniques et un certain réseau", explique-t-il.
Pour ce préjudice évalué à 500.000 euros pour les sociétés de transport, les trois hommes ont été condamnés lundi 21 octobre 2024 à 6, 30 et 33 mois de prison ferme. Âgés de 22, 27 et 43 ans, ils ont également écopé en d'une interdiction du territoire pendant dix ans pour vol aggravé et association de malfaiteurs.
À l'audience, les trois comparses ont choisi de garder le silence, alors que leur présence a été attestée sur les lieux par des traces d'ADN et le bornage des téléphones. En garde-à-vue, ils avaient reconnu les faits.