L'accord entre le gouvernement et ArcelorMittal autour des hauts-fourneaux de Florange (Moselle) arrive à son terme le 29 septembre. Edouard Martin le leader de la contestation syndicale de l'époque, avec beaucoup d'amertume, redoute que ce soit la fin des hauts-fourneaux en Lorraine.
Edouard Martin, député européen, était le syndicaliste CFDT qui incarnait à l'époque en 2012 le combat des sidérurgistes de Florange (Moselle) contre la liquidation programmée par Mittal.
Et c'est avec un sentiment mêlé de tristesse et d'agacement que, le leader de la contestation syndicale en 2012, lors de la mise sous cocon des hauts-fourneaux, a répondu à nos questions.
Plus de quatre ans après la bataille de Florange, quatre ans après la fermeture des hauts fourneaux, je suis surtout sidéré de voir que l'état français n'est pas capable de faire respecter sa propre signature.
Il aurait déjà fallu faire une étude de l'acier européen car selon moi les conditions pour une reprise sont largement réunies.
Mais il faut croire que Mittal à beaucoup trop d'influence. Je suis écoeuré par le cynisme de Mittal. Car il ne faut pas oublier qu' un accord fait foi. Qu' un accord fait loi.
Edouard Martin estime qu'il faut redémarrer les hauts-fourneaux, car selon lui "ils se portent très bien. Même très bien. Mittal gagne beaucoup d'argent".
Mais Philippe Darmayan, le président d'ArcelorMittal France, a confirmé que la production d'acier, pour des raisons structurelles, reste réservée aux sites côtiers de Fos (Bouches-du-Rhône) et de Dunkerque (Nord).
Aujourd'hui à Florange, les salariés d'ArcelorMittal restent abattus par la possible fermeture de leur usine.
Et se posent toujours la question : les haut-fourneaux d'Hayange se rallumeront-ils un jour ?
Pour aller plus loin vous pouvez écouter l'émission de France Culture ici : L'accord entre le gouvernement et ArcelorMittal autour des hauts-fourneaux de Florange arrive à son terme en octobre 2018.
Six années de suivi, une vingtaine de réunions, et finalement la fin de l'accord entre l'Etat français et ArcelorMittal autour des hauts-fourneaux de Florange. Signé en 2012, il prévoit la mise sous cocon des hauts-fourneaux. En échange, l'aciériste s'engageait à investir au moins 180 millions d'euros et, surtout, à étudier la possibilité de rouvrir sa filière à chaud à la fin de l'année 2018. Ce ne sera donc pas le cas.