Michel Liebgott, maire de Fameck a déposé plainte cette semaine pour usurpation d’identité. Un courrier malveillant portant sa signature a été envoyé au préfet du Val-d'Oise. C’est le second incident de ce type en à peine un mois.
"Je n’ai pas été surpris, j’avais un vague pressentiment" affirme Michel Liebgott. "Je n’avais aucune raison de recevoir un appel du préfet du Val d’Oise." Le maire de Fameck a vu juste. Une fois de plus, son identité a été détournée afin d’envoyer un courrier injurieux au préfet.
La lettre, débutant par "mon cher préfet", est remplie de grossièretés et dénonce des soi-disant " vols et dégradations des gens du voyage", site "les roms racailles ou dénonce encore "la merdiasse de préfet" et porte sa signature ainsi que le signe de la Communauté d'Agglomération du Val de Fensch.
Une lettre d’injure adressée au préfet du Val d’ Oise
Michel Liebgott a porté plainte cette semaine pour usurpation d’identité. Un délit pénal puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende. Mais le maire se fait peu d’illusions sur la suite. "Je n’espère pas grand-chose… J’aimerais surtout que ça s’arrête. Le préfet avait compris que la signature était fausse. Mais on peut supposer que d’autres courriers plus crédibles aient été envoyés ailleurs sans que les personnes concernées ne me contactent. Là, ce serait plus grave et pourrait entraîner des suites judiciaires."
Un précédent début avril
Si le maire ne dramatise pas, il s’inquiète de la multiplication de ce genre d’actes malveillants. En effet, son identité avait déjà été usurpée début avril pour envoyer un courrier raciste au maire de Saint-Brevin-les-Pins, en Loire-Atlantique. L’élu avait reçu plusieurs menaces de mort suite à l'installation d'un centre d'accueil de migrants sur sa commune. Victime d’un incendie criminel, il a depuis annoncé sa démission.
"C’est un peu dans l’air du temps, les gens cachés derrière l’anonymat se permettent ce genre de choses pour semer la confusion, et semer la discorde entre les uns et les autres. Et cela contribue à une atmosphère de plus en plus délétère", regrette Michel Liebgott.