L'Autorité de sûreté du nucléaire a jugé ce mercredi que l'EPR de Flamanville était apte au service, malgré l'obligation pour EDF de remplacer le couvercle d'ici 2024. La fermeture de la centrale de Fessenheim avait été conditionnée à l'ouverture de cet EPR.
L'EPR de Flamanville, dans la Manche pourra bien démarrer avec sa cuve initiale, malgré ses anomalies, a affirmé ce mecredi l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Malgré ce feu vert, EDF devra changer son couvercle d'ici la fin 2024 et renforcer ses contrôles sur cet équipement capital pour la sûreté.
Il s’agit d’une nouvelle importante pour le parc nucléaire français, qui concerne directement l’Alsace puisque la fermeture de la centrale de Fessenheim dépend directement de l’ouverture du réacteur pressurisé européen de Flamanville.
L'ex-ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, avait notamment conditionné la fermeture totale de Fessenheim à l'ouverture de Flamanville.
Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait affirmé que la centrale de Fessenheim fermerait sous son quinquennat s'il était élu.
On fermera Fessenheim mais je pense à ceux qui y travaillent : je souhaite qu’on développe des activités pour que chacun ait un avenir.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 6 avril 2017
Un feu vert avec une échéance
Selon le rapport de l’ASN, les défauts détectés en 2014 sur le fond et le couvercle de la cuve n’empêchent pas le démarrage de l’EPR. Mais EDF devra absolument changer le couvercle d’ici 2024.
Fin de la conférence de presse @ASN sur la position relative à l'anomalie cuve de l'#EPR . Toutes les infos ici --> https://t.co/mqyIzrfeK9 pic.twitter.com/NfPfpdN8yl
— ASN (@ASN) 28 juin 2017
Selon EDF, le remplacement de cette pièce coûterait 100 millions d’euros.
L’exploitant prévoit de démarrer l'EPR d’ici la fin 2018, pour une mise en service commerciale en 2019, alors que le calendrier initial la prévoyait pour 2012.
Actuellement, quatre autres EPR sont en construction, deux en Angleterre (Hinkley Point) et deux en Chine.