Paris 2024 : Faustine Clapier, une jeune escrimeuse en route pour les Jeux Olympiques

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Faustine Clapier, jeune escrimeuse qui a rejoint l'Insep.
Faustine Clapier, un escrimeuse à l'assaut des Jeux Olympiques de Paris 2024. ©France Télévisions

La jeune escrimeuse Faustine Clapier fait partie des espoirs de sa discipline. Issue du vivier orléanais, elle a pu réaliser son rêve en intégrant l'Insep dans l'objectif de se préparer aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Ambitieuse et appréciée de ses collègues de l'équipe de France, elle s'épanouit dans sa nouvelle vie. Portrait.

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Originaire d'Orléans (Loiret) où elle a fait ses gammes en tant qu'escrimeuse, Faustine Clapier a rejoint l'Insep (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance) à Paris depuis quelques mois en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024. Entre besoin d'émancipation et quête de performance, l'athlète y a trouvé ses repères tant sur le plan sportif que sur le plan humain. Portrait.

Un reportage à découvrir en intégralité dans la nouvelle émission Sports d'ici, tous les samedis à midi sur France 3 et en replay sur france.tv.

S'émanciper pour rejoindre l'Insep

À 22 ans, Faustine Clapier est une jeune escrimeuse qui a développé toute sa carrière à Orléans (Loiret). Celle qui a déjà obtenu de nombreux titres tant au niveau français qu'international a décidé de prendre un nouveau départ en vue des Jeux Olympiques, et de s'éloigner de ses racines en intégrant l'Insep à Paris : "Orléans moi j'y suis née. J'avais besoin de mon indépendance, de changer d'environnement, explique-t-elle. Escrimement parlant, je n'étais plus bien dans ma peau là où j'étais."

Un besoin d'émancipation salutaire mais empreint de doutes : "Le dilemme que j'avais pour savoir si je devais partir ou pas, c'est que je me demandais 'est-ce que je vais progresser, est-ce que ça va être un bon tournant dans l'escrime. Est-ce qu'à un an des jeux, ce n'est pas trop risqué de tout changer ?' Et d'un autre côté j'étais hyper contente. J'ai toujours rêvé d'intégrer l'INSEP."

En rejoignant l'Insep, Faustine Clapier poursuit son chemin plus librement mais toujours en quête de performance. L'institut, véritable cœur du réacteur du sport français, lui offre un lieu de résidence, en internat, et lui donne accès à un centre d'entraînement très performant doté de tout ce dont un athlète a besoin pour s'entraîner dans les meilleures conditions (kinésithérapeutes, médecins, salle de musculation...). L'endroit idéal pour se préparer aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Rejoindre l'équipe de France et l'Insep représente pour elle un véritable graal, qui peut parfois être impressionnant : "Tu es en contact avec des gens qui sont hypers réputés dans le sport, qui font beaucoup de performances, qui sont un peu des stars. Et toi tu es à côté, tu te demandes si tu dois te comparer ou te dire 'wow je suis dans la même structure que ces personnes-là."

Alors pour être à la hauteur, elle s'investit pleinement. Et cela passe par les études qu'elle suit en parallèle de l'entraînement. Depuis septembre 2023, Faustine Clapier suit une licence de psychologie à distance. Une voie universitaire moins chronophage et plus flexible que ses études d'art et de design à Orléans, qui lui permet de se rendre plus disponible pour l'escrime.

Une athlète appréciée et talentueuse

Au sein de l'Insep, Faustine s'entraîne avec de grands noms de l'escrime. Parmi eux, elle retrouve Cécilia Berder, médaillée d'argent par équipe à Tokyo en 2020 et également sa collègue de club à Orléans. Cette dernière ne tarit pas d'éloge pour la jeune femme : "Elle a un jeu très félin. Sur une piste d'escrime c'est très beau ce qu'elle propose, c'est très propre, c'est très joueur, c'est très malin."

Un talent certain pour l'escrime doublé d'une personnalité qui fait l'unanimité : "Je n'ai pas l'impression qu'elle est jeune, continue Cécilia Berder. Elle a une grande maturité qui fait qu'on peut vraiment échanger sur tout, elle a un humour décapant. Elle a une capacité à faire des imitations... Il faut lui demander de faire des imitations car elle est vraiment incroyable là-dessus." Alors bien sûr, on lui a demandé, mais elle a préféré décliner devant les caméras.

Une camaraderie qui plaît aussi à sa colocataire d'internat, l'escrimeuse Constance Catarzi, avec qui elle s'entend à merveille. La jeune femme le clame : "Je t'aime, Faustine, je t'aime ! Je l'adore." Ce à quoi l'intéressée répond "Ça se passe si bien !". Ensemble, elles partagent le quotidien pour leur plus grand bonheur : "J'ai une vraie coloc, apprécie Constance Catarzi. C'est trop bien, on fait des machines ensemble, on va à la pharmacie ensemble."

S'il semble y avoir une bonne ambiance entre les escrimeuses de l'équipe de France, les collègues de Faustine sont pourtant ses premières rivales, ses premières concurrentes. Une donnée avec laquelle il n'est pas toujours évident de composer : "C'est rassurant de s'entraîner dans une nation aussi forte et qui a autant d'avenir. Ça veut dire qu'on est au bon endroit, explique Faustine Clapier. Et d'un autre côté c'est dur de se comparer à ces filles-là pour essayer d'aller chercher leur place."

Une jeune femme ambitieuse et impatiente

Faustine Clapier se sent donc déjà comme chez elle à l'Insep où elle dispose de tout ce qu'il faut pour devenir une grande. Elle prévoit de s'y entraîner et d'y vivre jusqu'aux jeux de Los Angeles 2028. En attendant, la jeune athlète a hâte de voir sa carrière exploser et ses efforts récompensés : 

"Je commence à être impatiente, à me dire que c'est long, que ça prend du temps, et moi j'ai envie de les rattraper maintenant tout de suite. Les Jeux arrivent et je veux sentir qu'il y a du progrès, que ça avance, que je fournis du bon travail. Mais en fait, il vaut mieux que le temps apporte quelque chose de qualitatif, plutôt que de se précipiter et d'avoir des résultats tôt mais qui ne soient pas dans la durée. Là je me sens bien dans ma tête et dans mon corps. Peut-être qu'il y aura des bas, peut-être que ça va rester comme ça, peut-être que je vais stagner. Il y aura des frustrations, il y aura des récompenses du travail fourni. Mais pour l'instant je me sens bien et surtout je me sens bien dans le choix que j'ai fait de venir ici."

Un avenir prometteur donc.

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