A ce jour, la France est toujours officiellement indemne de peste porcine africaine. Un comité de lutte contre l'épidémie, qui sévit toujours en Belgique, s'est réuni le 13 mars à Bar-le-Duc pour faire le point. Sur le terrain, la clôture de la "zone blanche" et la traque des sangliers se poursuit.
Loïc Gouëllo dirige, au ministètre de l'Agriculture, la cellule de crise consacrée à la peste porcine africaine. Mercredi dernier, il a réuni à Bar-le-Duc les acteurs de la lutte contre l'épidémie : services de l'Etat, collectivités locales, chasseurs et éleveurs de porc. Point de situation.
- La pose de la clôture avance autour de la "zone blanche" frontalière (voir carte ci-dessous). Elle est achevée dans les Ardennes, quasiment finie dans la Meuse et se poursuit en Meurthe-et-Moselle. Cette clôture complète le dispositif mis en place côté belge.
- La réduction des populations de sangliers - moyen le plus sûr d'enrayer la propagation de l'épidémie - se poursuit. Du 18 janvier, date de création de la zone blanche, au 8 mars, 228 bêtes y ont été tirées. Depuis septembre, et dans l'ensemble du périmètre en observation (voir carte), on approche le millier de sangliers abattus.
- L'examen systématique des carcasses de sangliers trouvés morts est complété, depuis un mois, par un "sondage" sur 20% des animaux abattus. Les chasseurs s'étaient étonnés, en effet, que ceux-ci ne soient pas dépistés. Au total, une soixantaine d'échantillons ont été analysés en laboratoire. Aucun n'était positif.
- Enfin, le ministère communique vis-à-vis des chasseurs ou simples promeneurs sur les "bons réflexes" en cas de découverte d'un cadavre de sanglier. Rappelons encore une fois que si la PPA est mortelle pour les porcins, elle est sans danger pour l'homme et les autres animaux.
La bonne nouvelle du moment vient de République tchèque. Dans une Europe orientale où l'épidémie fait des ravages, ce pays vient d'annoncer l'éradication de la PPA sur son territoire. La preuve que c'est possible.