Miser sur la vaccination pour enrayer la propagation du coronavirus, c’est désormais la politique de la Moselle. Le département s’est vu attribuer 30.000 doses supplémentaires. On compte 17 centres de vaccination. Thionville en ouvre un vendredi 26 février dans le théâtre municipal.
Il est officiellement en retraite du corps médical depuis le 1er janvier mais demain, vendredi 26 janvier 2021, le maire de Thionville reprendra du service pour l’ouverture du centre de vaccination municipal. Comme il l’avait fait en avril dernier pour la première semaine du centre de consultation Covid. "Il faut que je montre l’exemple", explique-t-il.
"C’est une course de vitesse avec la vaccination (…) On est dans un couloir très étroit entre l’accélération de la vaccination et celle des variants. Il faut qu’elle prenne le pas. On l’a vu en Israël où il y a eu une baisse drastique des hospitalisations."
Les candidats au vaccin seront donc accueillis par monsieur le maire et par les affiches du derniers concert de Marc Lavoine qui n’ont pas été retirées des murs. Car c’est le théâtre municipal qui est transformé en centre de vaccination. Priorité aux personnes de plus de 75 ans et à celles atteintes de pathologies à haut risque.
"En 2h30, tous les créneaux ouverts sur Doctolib ont été réservés pour le mois et demi qui vient", précise Pierrick Grall, le directeur de cabinet.
Médecins retraités ou libéraux vacataires
Près de 150 personnes vont officier pour délivrer 144 doses de vaccins Pfizer par jour (800 par semaine). Personnel municipal, membres de la réserve civile mais aussi médecins et infirmiers retraités ou libéraux qui se sont portés volontaires. "On a la possibilité de doubler début mars voire de tripler si les doses suivent ", ajoute Pierrick Grall.
La Moselle avait reçu une dotation de l’Etat de 30.000 doses supplémentaires pour faire face à l’urgence.
Sept nouveaux centres en Moselle
En Moselle, en plus des dix centres déjà ouverts, sept nouveaux sont entrés en service ces derniers jours (dans les hôpitaux belle-Ile et Legouest à Metz, à Freyming-Merlebach, Montigny-lès-Metz). Les derniers en date seront Thionville et Bitche demain.
@Prefet57 au centre de vaccination de #MontignylesMetz avec @JLBOHL
— Préfet de la Moselle (@Prefet57) February 25, 2021
Dans le Grand Est la Moselle est le:
➡️ 1er département qui teste le plus: 66 443 pers. testées
➡️ 2e département qui vaccine le plus: 48 534 pers. ont bénéficié d'au moins une dose de vaccin#TenirEnsemble pic.twitter.com/DSWNTALOeZ
Une opération "coup de poing" aura également lieu ce week-end à Metz pour vacciner 2.000 personnes à Saint-Symphorien.
Est-ce que les communes volent au secours de l’Etat ? Pas du tout pour le maire de Thionville. "C’est une complémentarité. Depuis le départ, je savais pertinemment que l’Etat ne pouvait pas mener cette campagne de vaccination seul. Et ce n’est pas le métier des hôpitaux de vacciner. Il faut les soulager. L’Etat ne se déleste pas sur nous mais il devra jouer le jeu pour supporter les frais engagés si on doit continuer sur le long terme".
Kennedy disait : il ne faut pas se demander ce que l'Etat peut faire pour nous mais ce qu'on peut faire pour l'Etat
Pierre Cuny espère que son centre de vaccination ne restera pas ouvert plus de deux mois quand les médecins libéraux auront pris le relai. "30.000 généralistes volontaires, ce n’est pas suffisant. Il faut aussi que les médecins du travail s’engagent en masse pour vacciner dans les entreprises."
Stabilisation
En Moselle, on est un peu moins inquiets qu’il y a dix jours. La situation se stabilise et la flambée du variant sud-africain n’a pas fait exploser les chiffres de contaminations, contrairement à Dunkerque ou aux Alpes maritimes, confrontées au variant anglais. La Moselle est désormais le cinquième département français le plus touché seulement, précisent les services de la Préfecture.
Du coup, le maire de Thionville n’attend pas d’annonce particulière de Jean Castex pour son département ce soir. "Il faut être très attentif à l’évolution tout de même. Si ça regrimpe, il faudra des confinement localisés mais c’est très compliqué avec les questions frontalières".