Plus de 114 000 logements inoccupés dans le Grand Est

Près d’un logement privé sur vingt est vacant, depuis au moins deux ans, dans la région Grand Est. C’est ce que montre une étude de l’Insee, publiée ce mardi 26 septembre. Le phénomène concerne surtout les territoires ruraux, les logements de petite taille et l’ancien.

Dans le Grand Est, 4,5 % des appartements ou des maisons du parc privé sont vacants depuis au moins deux ans, soit 114 100 logements inoccupés. C’est ce que montre une étude de l’Insee, publiée ce mardi 26 septembre, fondée sur des données de 2021.

Le phénomène concerne surtout les territoires ruraux. La Meuse, la Haute-Marne et l’Aube sont les départements les plus touchés, avec respectivement 8,5 %, 7,8 % et 7,1 % de logements vacants sur une longue durée. "Dans les communes rurales, il y a davantage de logements anciens. Donc cela peut expliquer ce phénomène", indique Sophie Villaume, chef de projet à l’Insee Grand Est.

"À l'inverse, les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle présentent une vacance structurelle moins fréquente. Il y a moins de logements vacants depuis au moins plus de deux ans", note Sophie Villaume. On trouve 2,9 % de logements vacants dans le Bas-Rhin, 3,9 % dans le Haut-Rhin et 3,9 % en Moselle. L’étude de l’Insee précise tout de même qu’en termes de quantité, "le nombre de logements concernés est plus élevé dans ces départements du fait du volume plus important du parc de logements".

Petits logements et logements anciens

L’étude montre aussi que les petits logements, ceux de moins de trois pièces et les logements anciens sont plus souvent vacants. "Ce sont des types de logements que l'on retrouve beaucoup dans les communes rurales et qui sont très souvent anciens", précise aussi Sophie Villaume. "Ce qu'on peut imaginer, c’est qu’il peut y avoir des coups de travaux de rénovation ou de remise aux normes. Cela peut expliquer, en partie, la vacance des logements anciens", dit la chef de projet à l’Insee. Les petites maisons sont surtout situées dans les bourgs ruraux et dans les communes rurales à l’habitat dispersé, précise l'étude.

Si les logements de moins de trois pièces sont deux fois plus souvent vacants (9,1 %) que l’ensemble des logements, à l’inverse les logements de plus de cinq pièces le sont plus rarement (2,2 % d’entre eux), dit l’Insee.

Les communes urbaines moins touchées

Les grandes villes et les communes urbaines sont moins touchées par ce phénomène de logements vacants sur une longue durée. En moyenne, 3,7 % des appartements ou des maisons sont inoccupés dans ces secteurs, contre 5,7 % dans les communes rurales. Mais cela varie en fonction de la densité de population, indique l’Insee.

Dans le Grand Est, un peu plus de 500 communes sont classées en zone tendue pour le marché immobilier. "Parmi elles, une cinquantaine de communes, principalement situées autour de Strasbourg, Mulhouse, Nancy, Metz et Reims, présentent un déséquilibre important entre l’offre et la demande de logements", précise l’étude. Dans ces territoires, les logements vacants depuis au moins deux ans sont plus rares.

De manière générale, le phénomène des logements vacants sur une longue durée a tendance à s’accentuer. "C’est ce qu'on a pu constater dans d'autres études, la vacance des logements a tendance à augmenter", conclut Sophie Villaume, chef de projet à l’Insee Grand Est.

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