Une quarantaine de policiers marnais défilent ce mercredi dans les rues de Paris. Epuisés par l'état d'urgence, ils manifestent avec leurs collègues de toute la France pour réclamer davantage de moyens et une meilleure reconnaissance.
Plusieurs centaines de policiers se sont élancés mercredi de Montparnasse pour une "marche de la colère policière" à Paris qui devrait se terminer devant le 102 des Champs-Elysées, l'endroit où Xavier Jugelé, l'un des leurs, a été assassiné jeudi soir.
Une quarantaine de policiers marnais participent à cette manifestation inédite de l'entre-deux-tour. Ils veulent interpeller les candidats à la présidentielle sur le malaise des policiers. Seize d'entre eux se sont suicidés en France depuis le début de l'année.
"Rythme infernal, besoin d'une vie sociale"
Les policiers demandent une reconnaissance du métier et une meilleure protection. Aux cris de "Policiers attaqués, société en danger", "Rythme infernal, besoin d'une vie sociale" ou encore "Reconnaissance pour la police en France", les policiers veulent faire entendre leurs revendications.Parmi les mesures réclamées figurent l'augmentation nette de 150 euros par mois du salaire des gardiens de la paix et la possibilité de "passer à un rythme de travail qui leur permet d'avoir un week-end sur deux, contre un sur six actuellement", selon le syndicat.
Unité-SGP FO est le deuxième syndicat de gardiens de la paix. Les autres syndicats n'avaient pas appelé au rassemblement.
Interview de Christian Pous, secrétaire régional Unité SGP Police-FO :