Un épisode de pollution de l'air est signalé dans les principales villes du Grand Est. La qualité de l'air est jugée médiocre dans ces trois secteurs du Grand Est. C'est grave docteur ?
Sur une échelle de 1 à 10, la note globale de la qualité de l'air selon Atmo Grand Est atteint 8 ce jeudi 8 février 2018 à Nancy, Metz, Reims, Troyes, Chalons ou Strasbourg. Ce qui signifie que les personnes fragiles doivent prendre des précautions. Cet indicateur est calculé en fonction des concentrations de quatre polluants : dioxyde d’azote, particules de type PM10, ozone, dioxyde de soufre.
"La pollution actuelle correspond au chauffage ou au trafic routier, un épisode typique en hiver lorsque les conditions de dispersions de l'air sont mauvaises, selon Raphaèle Deprost, responsable d'unité chez Atmo Grand Est. Nous sommes au-dessus du seuil d'information. mais pas de dépassement à redouter. Le seuil d'information est de 50mg/m3 par jour. Il est supérieur dans les zones plus proches du trafic routier. On a relevé 54 à Strasbourg nord, et actuellement jeudi 14h45, 57 a été mesuré en moyenne. Le seuil d'alerte est de 80. Si deux jours de suite on est au dessus du seuil d'info on pas en procédure d'alerte. Les recommandations portent sur la population générale pour demain".
#Air Episode de #pollution PM10 - Procédures activées pour le 08/02 et 09/02 dans la région Grand Est https://t.co/MF1lF8RnA1 » pic.twitter.com/sDWPqEkayf
— ATMO Grand Est (@ATMO_GrandEst) 8 février 2018
Pour cet épisode, une certaine catégorie de population sensible est concernée. Les femmes enceintes, nourrissons et jeunes enfants, ainsi que les personnes de plus de 65 ans, ou souffrant de pathologies cardiovasculaires.
Cette pollution de type « Combustion » se caractérise par une "concentration en particules PM10 majoritairement d’origine carbonée" (issues de
combustion de chauffage et/ou de moteurs de véhicules), particules dont la dispersion est défavorisée par des conditions météorologiques stables".
En clair, la conjonction d'un temps sec et clair, à l'utilisation importante du chauffage en serait la cause principale. Ce type d’épisode est souvent associé à des niveaux d’oxydes d’azote également élevés, notamment en proximité des axes routiers.
Il se produit le plus souvent durant la saison hivernale et est amplifié en cas d’inversion thermique. A noter que le seuil d'information a été dépassé dès le mercredi 7 février 2018 sur les départements de la Marne et du Haut-Rhin.
Les conditions météorologiques devraient rester défavorables le vendredi 9 février 2018 pour les départements de Meurthe-Et-Moselle, Moselle, Vosges, Bas-Rhin et du Haut-Rhin. La procédure d'alerte sur persistance est donc déclenchée pour ces départements pour le vendredi 9 février 2018. Pour les autres départements du Grand Est, les niveaux de particules devraient baisser en lien avec l'arrivée d'une dégradation des conditions météorologiques par l'Ouest, et aucune procédure n'est maintenue pour le vendredi 9 février 2018.