Petite visite ce lundi 14 juin en Moselle pour François Hollande. L'ex-président de la République est venu encourager différentes initiatives locales. Il en a aussi profité pour encourager les électeurs de gauche à ne pas se tromper lors des régionales en votant Romani et pas Filippetti.
Sur le papier, François Hollande est en déplacement en Moselle pour rencontrer la jeunesse. Un grand classique en politique. D'abord une visite d'auberge de jeunesse. Un p'tit dej avec des jeunes et des travailleurs sociaux. François Hollande est à Metz en tant que président de la Fondation la France s’Engage (FFE), une association qui défend l'innovation sociale. Un petit tour et puis s'en va ? Erreur.
Le soutien de Hollande à Romani
Car lorsqu'un ancien président de la République se déplace, on ne peut imaginer un instant ce type de visite sans une séquence politique. Et celle-ci a bien eu lieu, à midi, dans un restaurant de Thionville. François Hollande déjeune en présence d'élus socialistes. Ceux et celles qui soutiennent une des deux listes de gauche dans le Grand Est à l'occasion des élections régionales. Sans surprise, François Hollande a choisi son camp : “J'apporte mon soutien à la liste soutenue par le Parti Socialiste. J'ai été dirigeant de ce parti et je regrette l'état dans lequel il est aujourd'hui mais je pense qu'il est très important que la gauche soit une force principale. Avec les écologistes, ils ont réussi à faire alliance.”
Il ne vous a pas échappé qu'Aurélie Filippetti n'était pas restée ministre tout au long de mon mandat
Le message est clair : votez pour la liste d’union des écologistes et de la gauche menée par Eliane Romani et ne vous trompez pas avec Aurélie Filippetti. “Il ne vous a pas échappé qu'Aurélie Filippetti n'était pas restée ministre tout au long de mon mandat” rappelle François Hollande, “pourquoi faire deux listes quand on peut n'en faire qu'une ? Attention, le maintien pour les listes, c'est 10%. Dans une grande région comme celle-là , il y a tout intérêt à être rassemblés plutôt qu'à être séparés au risque de ne pas être au second tour.”
La liste que défend l'ancien président n'est surtout pas celle d'Aurélie Filippetti. Il faut dire que les relations ont souvent été tendues entre François Hollande et Aurélie Filippetti. Le dénouement, c'est la sortie du gouvernement de la ministre de la Culture devenue frondeuse en août 2014. L'actuelle candidate de L'Appel Inédit avait dénoncé la politique néolibérale de François Hollande.
Même déclinaison au niveau local en Moselle où l'ex-ministre de la culture n'a jamais été dans les petits papiers du baron local socialiste, Jean-Marc Todeschini, qui n'a guère facilité son intégration. L'ex-secrétaire d'État aux Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini, ne lui a pas pardonné d'avoir combattu François Hollande dans la deuxième partie de son quinquennat.
Ce ne serait pas un progrès de revenir à une situation antérieure concernant les régions.
Sur la constitution des grandes régions, François Hollande a reconnu au sujet du Grand Est que, “c’est vrai qu'ici, il y a un débat pour savoir s'il faut revenir aux régions d'avant ou pas. Partout ailleurs, les grandes régions ont été acceptées. Je souhaite sereinement que ces questions n'envahissent pas tout le débat. Ce ne serait pas un progrès de revenir à une situation antérieure concernant les régions.“