Les salariés du groupe Sotralentz, placé en redressement judiciaire, seront fixés sur leur sort en fin de semaine. La chambre commerciale du tribunal d'instance a mis sa décision en délibéré pour pouvoir examiner les offres des repreneurs des différentes filiales du groupe.
Eux ont déjà choisi. Les salariés de la branche construction de Sotralentz affichent clairement leur soutien au projet de reprise de Sülzle, un groupe allemand qui prévoit de conserver 92% du personnel. Pourtant l'autre candidat à la reprise, le groupe grenoblois Experton-Revollier s'est lui engagé à maintenir... l'intégralité des effectifs, soit 100%.
Denis Bauer est délégué syndical chez Sotralentz. Il explique pourquoi il choisit le projet de l’entreprise allemande. « Sültze c’est un projet d’avenir, soutient-il. Ils licencient quelques personnes maintenant, mais ils referont le plein d’ici quelques années. II y aura même une usine en plus dans 10 ans ! »
385 emplois en sursis
Sotralentz Construction est l'une des cinq filiales du groupe de Drülingen placées en redressement judiciaire. Sur ces cinq filiales, trois d'entre elles étaient concernées par l'audience du 6 décembre pour déterminer le sort de 385 salariés. Ces emplois en sursis représentent près de la moitié des effectifs du groupe en France.À l’inverse des ouvriers de Sotralentz, leur avocat ne se dit pas entièrement satisfait des projets de reprises présentés. « J’ai un bémol quand même, signale Me Pierre Dulmet. Là, on parle des salariés dans des sites de production. Au niveau [des salariés] du siège par contre, on a une grosse casse sociale. Parce que les repreneurs potentiels sont des groupes qui arrivent avec leur staff ».
Près de 50 personnes pourraient en effet perdre leur emploi au siège social de Sotralentz. La chambre commerciale du tribunal d'instance de Strasbourg a mis sa décision en délibéré. Verdict vendredi 9 décembre.