2015 sera-t-il un millésime d'exception? De nombreux indicateurs semblent le dire mais si le réchauffement climatique profite pour l'instant aux viticulteurs alsaciens, il suscite aussi de nombreuses interrogations.
Retour sur une année pas comme les autres avec le témoignage d'Isabelle Meyer, du célèbre domaine Josmeyer à Wintzenheim.
2015 sera-t-il un millésime d'exception? De nombreux indicateurs semblent le dire mais si le réchauffement climatique profite pour l'instant aux viticulteurs alsaciens, il suscite aussi de nombreuses interrogations.
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©France 3 Alsace
Les viticulteurs européens promettent un millésime 2015 "de très haut niveau"
Le millésime européen 2015 devrait être "de très bon niveau", après une belle année favorisée par une météo clémente et des vendanges réussies, ont affirmé début novembre les viticulteurs européens lors d'une conférence de presse à Bruxelles."Cette année nous avons la chance de pouvoir présenter un millésime de très haut niveau", a déclaré Thierry Coste, viticulteur du sud-ouest de la France et président du groupe "vin" au sein du Copa-Cogeca, principal syndicat agricole européen. "Le climat a été particulièrement adapté à la viticulture sur toute l'Europe, avec des températures chaudes en juillet, plus fraîches après maturation", a-t-il
expliqué, soulignant qu'il était rare d'observer une année aussi clémente sur l'ensemble du territoire du Vieux Continent. La récolte européenne a atteint 171,2 millions d'hectolitres (Mhl), contre 166,7 millions en 2014.
"La progression n'est pas énorme, d'autant que l'an passé la vendange n'était pas très importante", a remarqué M. Coste qui s'est tout de même satisfait de revenir dans la moyenne des années 2008-2009 à 2012. La production est à la hausse notamment pour certains grands pays producteurs tels que la France (47,7 Mhl) ou l'Italie, tout juste redevenue premier producteur mondial (50,3 Mhl). "On a eu très peu de maladies", a souligné l'Italienne Palma Esposito, vice-présidente du groupe de travail "vin". "En juillet, des phénomènes de sécheresse ont imposé une irrigation d'urgence et augmenté les coûts de production", a-t-elle poursuivi. Certaines régions d'Espagne ont aussi été affectée par le manque d'eau et ont vu leur production baisser de 5,3%.
"Toutefois la qualité est bien supérieure, l'une des meilleures qualités de raisin de ces 15 dernières années", a assuré un représentant espagnol. La production du pays est attendue autour de 42 millions d'hectolitres, a-t-il précisé.