La grande région figure parmi les huit "foyers" de varicelle qui touche le pays depuis la semaine dernière. Le réseau de surveillance des épidémies "Sentinelles" classe ce secteur en rouge, dans la catégorie "activité forte".
Chaque année, le virus connait un pic d'activité avec le retour des beaux jours. Pour autant, on ne parle pas "d'épidémie", dans la mesure où la maladie, bien que contagieuse, est auto-immunitaire : on ne peut être infecté qu'une fois. Ainsi, contrairement à la gastro-entérite ou la grippe, elle se développe souvent localement, dans des "foyers" limités.
Avec une moyenne nationale de 37 cas détectés pour 100 000 habitants, soit plus de 24 000 personnes qui ont contracté le virus, la varicelle a donc refait un retour en force avec le printemps.
Le Grand Est exposé
Elle touche particulièrement huit foyers où elle a une activité "modérée à forte". Parmi les régions les plus atteintes, arrivent en tête les Pays de la Loire (74 cas pour 100 000 hab.), l'Ile de France (50), la Nouvelle Aquitaine (49) et la région Grand Est (47). Parmi les départements les plus touchés, on trouve le Bas-Rhin, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle et la Meuse.
La Lorraine est la plus exposée, avec une moyenne de 75 cas pour 100 000 habitants, contre 46 en Alsace et aucun cas déclaré en Champagne-Ardenne pour la même période (semaine du 13 au 19 mars). Ce n'est pas le record, puisqu'en Poitou-Charentes par exemple, le taux s'élevait à 120 cas pour 100 000 habitants.
Un virus qui touche essentiellement les enfants
Les enfants sont particulièrement exposés à la varicelle, maladie très contagieuse : selon l'INRS, 90% des patients contractent la varicelle avant l'âge de 12 ans. Le virus se transmet par le contact direct (salive, sécrétions pharyngées et respiratoires) ou indirect (environnements confinés). Seuls 5% des cas surviennent après l'âge de 20 ans, même si cette proportion a tendance à augmenter ces dernières années.