La Wantzenau : la station d'épuration produit du gaz de ville

La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a inauguré mardi à Strasbourg une station d'épuration qui injecte directement du biométhane tiré des eaux usées dans le réseau de gaz de ville, présentée par ses promoteurs comme une première.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
"Le projet que nous inaugurons aujourd'hui est, je l'espère, le premier d'une longue série", a déclaré la ministre peu avant l'injection des premiers mètres cubes de biogaz dans le réseau de gaz de la métropole alsacienne. "Ce projet illustre aussi l'économie circulaire qui transforme les déchets en énergie", s'est réjouie Mme Royal.

Le reportage de M. Goetz - V. Roy - S. Sturtzer. Interviews : Ségolène Royal, ministre de l'écologie, du développement durable et de l’énergie - Frédéric Pierre, cChef de projet Suez - Robert Herrmann, président (PS) de l'Eurométropole
Quatrième station d'épuration de France, installée au bord du Rhin, la station de Strasbourg va désormais fournir quelque 1,6 million de m3 de biométhane par an. C'est l'équivalent des besoins d'environ 5.000 logements à basse consommation. "Le potentiel qui reste à équiper est important", a souligné Mme Royal: "A l'horizon 2020, plus de soixante stations d'épuration pourraient être équipées" en France, pour produire de quoi alimenter plus de 40.000 ménages (500 GWh par an).

Si le gaz naturel reste encore à court terme utile pour la transition énergétique car il émet moins de gaz à effet de serre que le charbon ou le fuel, à moyen terme cependant "la France doit progressivement substituer le gaz naturel par du biogaz", afin de "respecter ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre".

Fermentation, via des bactéries, des boues d'épuration


Le procédé de la méthanisation utilisé dans la station de Strasbourg n'est pas nouveau: il s'agit d'une fermentation, via des bactéries, des boues d'épuration, ces résidus de fin de parcours dans le traitement des eaux usées. Cette "digestion" génère du biogaz, souvent valorisé en électricité ou en combustible. La grande nouveauté du projet strasbourgeois, baptisé Biovalsan et lancé en 2012, est d'en faire un biométhane de haute qualité, en le purifiant et en le débarrassant du gaz carbonique qu'il contient, puis de l'injecter dans le réseau de gaz naturel.

Des barrières réglementaires entravaient jusqu'à l'an dernier la route au biométhane des stations d'épuration. Mais le cadre réglementaire a été modifié en juin 2014 pour autoriser et soutenir la production de biogaz à partir des boues d'épuration des stations. Biovalsan, soutenu par un financement de plus de 2 millions d'euros de la Commission européenne, est porté par la Communauté urbaine de Strasbourg, Réseau GDS et Suez Environnement.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information