Un pacte négocié dans la douleur sur fond de menace de délocalisation. L'usine Smart de Hambach, située en Moselle-Est, fait partie du groupe allemand Daimler et compte des salariés alsaciens aussi.
Pour l’instant, seuls les ouvriers (opérateurs de production et caristes) sont concernés par ce basculement. Les autres y passeront au 1er janvier prochain. Alors que justement, le référendum en septembre 2015 avait été source de tension au sein de l'entreprise.
D'un côté des cadres, employés, techniciens et agents de maîtrise qui avaient dit "oui" à 74%, et de l'autre des ouvriers qui n'avaient été que 39% à approuver le projet.
Pour l'instant, les effets du passage aux 39 heures ne se font pas encore ressentir dans l'usine Smart de Hambach. Ce n'est qu'à partir de la mi-octobre que les modifications nées de la nouvelle organisation du temps de travail apparaitront, avec des fins de service à 23h et des samedis travaillés.
La direction n'a pas souhaité répondre à nos questions aujourd'hui. Mais rappelle qu'elle s'était exprimée sur les raisons qui ont conduit à adopter ces 39 heures.
Lors du référendum, l'opposition des syndicats avait conduit la direction à proposer des avenants individuels aux contrats de travail. Le risque d'un plan social était alors évoqué.
Une production en baisse
Et les syndicats ne comprennent toujours pas pourquoi les salariés doivent travailler plus, gagner moins... alors que le carnet de commandes n'est pas plein. La production a en effet été de 90 000 véhicules cette année. Au lieu des 110 000 prévus.La CGT a lancé un sondage auprès des salariés. La question est aujourd'hui: "êtes vous favorable à une expertise des comptes de Smart ?". Le syndicat voudrait s'assurer dès aujourd'hui que le site est viable à l'horizon 2020.